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Kysia Hekster
Correspondant Union Européenne
Kysia Hekster
Correspondant Union Européenne
Dans deux semaines et demie, le moment est venu : le 2 octobre, Wopke Hoekstra doit se présenter à 18h30 pour son audition devant une commission du Parlement européen à Strasbourg. Il doit convaincre une large majorité qu’il est apte à devenir commissaire européen au climat. Son examen climatique ne sera pas facile, préviennent les députés européens de tous les partis.
En préparation de l’audience, Hoekstra travaille dur cette semaine à Strasbourg. Il doit convaincre de nombreux opposants et va donc d’une nomination à l’autre, soigneusement à l’abri de la presse. Dans les couloirs, les députés utilisent des mots comme « cours accéléré sur le climat » et « stage européen » pour l’offensive de charme de Hoekstra.
Hoekstra étudie attentivement le dossier climatique, confirment les membres de son équipe. Cela est nécessaire, car avant sa conférence, qui a surpris presque tout le monde, il ne s’intéressait pas aux questions climatiques. Beaucoup dépend de la manière dont il se comportera lors de l’audience, mais il ne sera pas jugé uniquement sur ses connaissances approfondies.
élections européennes
Des élections au Parlement européen auront lieu en juin de l’année prochaine. L’audition de Hoekstra est donc également une manière pour les partis politiques de se profiler. Cela rend sa position encore plus difficile.
Pour devenir commissaire européen au climat, Hoekstra a besoin du soutien d’une majorité des deux tiers, un obstacle de taille. Les Démocrates-Chrétiens, le plus grand parti au Parlement européen, soutiennent naturellement la candidature du CDA. Les sociaux-démocrates, deuxième parti au PE, ont déjà annoncé qu’ils ne confieraient pas à Hoekstra l’héritage climatique de « leur » commissaire Timmermans.
Mohammed Chahim, député européen du PvdA, n’est pas encore enthousiaste. “Je m’attends principalement à des problèmes de crédibilité de Hoekstra. Il y a bien sûr de nombreuses déclarations du passé qui le hantent et qui montrent qu’il ne place pas la politique climatique et naturelle en tête de sa liste de priorités. La question est de savoir comment il peut se démarquer de manière crédible de ça.” prendre.”
Les libéraux, le troisième parti, sont divisés. Ils peuvent s’abstenir lors du vote. Mais même si les sociaux-démocrates changent de cap et que Hoekstra obtient le soutien des trois plus grands groupes du Parlement européen, il n’en est pas encore là. Pour obtenir la majorité nécessaire, il dispose de deux options, à gauche ou à droite. Hoekstra doit convaincre soit les Verts, soit le parti conservateur de droite, qui comprend des parlementaires de (anciennement) JA21 et du SGP pour les Pays-Bas.
Hoekstra doit obtenir une majorité des deux tiers lors de l’audition, puis une majorité « normale » au Parlement européen. Voici la répartition actuelle des sièges au Parlement européen :
Il est évident que Hoekstra veut rallier les Verts, car un commissaire européen au climat sans le soutien des Verts n’est pas crédible.
Mais ce soutien ne va pas de soi, estime Bas Eickhout, dirigeant de GroenLinks. “Pourquoi devrions-nous le soutenir ?”, dit Eickhout, “Nous avons eu de belles conversations, mais il ne m’a pas encore montré de manière convaincante pourquoi il serait un bon commissaire européen au climat. Il peut dire qu’il trouve la politique climatique importante, mais il ” Cela doit devenir beaucoup plus concret. Que va-t-il faire, pour quoi va-t-il se battre ? Nous n’allons pas en croire ses beaux yeux.”
Rob Roos (anciennement JA21, désormais indépendant) est plus positif, mais pas encore convaincu. “Si Hoekstra poursuit la ligne de Timmermans, il peut oublier notre soutien. Nous voulons qu’il propose une politique réaliste. Cette politique climatique devient réalisable et abordable et non plus compliquée et coûteuse. Le Green Deal a déjà causé suffisamment de problèmes.”
Un équilibre difficile
Les Verts et les conservateurs européens sont diamétralement opposés sur les questions climatiques. Dans l’ensemble, il est difficile pour Hoekstra de trouver l’équilibre. Car s’il se montre trop ambitieux dans sa tentative de convaincre les Verts, ses propres partisans démocrates-chrétiens pourraient commencer à bafouiller. Ils sont heureux de s’être débarrassés de Frans Timmermans et s’attendent à un parcours plus modéré de la part de Hoekstra.
Si Hoekstra ne parvient pas à obtenir une majorité des deux tiers, il existe une seconde chance. On n’a pas encore déterminé quand cela se produira. Dans tous les cas, un vote au sein du Parlement européen dans son ensemble reste nécessaire, là où une majorité simple suffit. Ce n’est qu’à ce moment-là que Hoekstra pourra devenir commissaire européen.
En attendant, le temps presse, car fin novembre s’ouvrira à Dubaï l’importante conférence sur le climat COP 28. L’intention est que Hoekstra s’y rende en tant que négociateur au nom de l’UE. Les ministres européens de l’Environnement établiront un mandat pour ces négociations le 16 octobre, il devra donc être approuvé par le Parlement européen avant cette date. L’audience du 2 octobre sera un premier test pour savoir si cela sera réalisable.
2023-09-14 20:30:24
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