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Obésité : “L’IMC est mort. Il faut céder la place à l’étude de la composition corporelle”

Obésité : “L’IMC est mort. Il faut céder la place à l’étude de la composition corporelle”

2024-03-05 03:42:17

Mis à jour

Une personne est considérée en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est compris entre 25 kg/m2 et 29,9 kg/m2 et obèse lorsqu’il est supérieur à 30 kg/m2. Actuellement, avec ce rapport entre poids et taille, une personne est étiquetée comme souffrant d’obésité, conteste Albert Lecube, vice-président de la Société espagnole d’obésité (Seedo) et chef du service d’endocrinologie et de nutrition de l’hôpital Arnau de Vilanova de Lleida. Cette façon de diagnostiquer a de nombreux détracteurs et nous sommes de plus en plus conscients qu’il s’agit d’une manière assez simple.

Ce paramètre ne tient pas compte de l’endroit où se trouve la graisse, ni si le poids corporel est dû à une masse musculaire importante ; par exemple, un bodybuilder, selon le paramètre actuel, pourrait indiquer qu’il souffre d’obésité. De Seedo, ils demandent que des progrès soient réalisés dans la manière de diagnostiquer la maladie et que soit introduite ce qu’on appelle une étude de la composition corporelle. Cela se fait à l’aide d’une balance qui mesure le pourcentage de graisse corporelle, d’eau et de masse musculaire grâce à un courant (indolore) transmis par les pieds et sortant généralement par les mains.

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Mesurer la circonférence abdominale est également une étape fondamentale. Outre la quantité de graisse, il est important de savoir où elle se situe. Ce n’est pas seulement une maladie des amas graisseux, mais elle devient malade, enflammée, fibreuse et cela donne lieu à l’apparition d’autres maladies, explique Lecube. Ce à quoi il ajoute : Il y a un plus grand risque si cette graisse malade se dépose au niveau abdominal, au contact des viscères, ou dans le cœur, que si elle se situe dans les parties inférieures comme les fesses.

L’IMC est un outil simple, rapide et peu coûteux, qui ne permet qu’une première approximation. On aime dire maintenant que l’IMC est mort et qu’il faut céder la place à l’étude de la composition corporelle, indique le vice-président de Seedo. La perspective actuellement défendue est que l’obésité est une maladie caractérisée par un excès, une localisation et une fonctionnalité anormale du tissu adipeux qui a un impact négatif sur la santé.

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Il faut arrêter de parler de l’obésité comme s’il s’agissait d’une seule maladie. Il est proposé de parler d’obésité, de pouvoir diagnostiquer correctement chaque type, explique Andreea Ciudin, responsable de l’unité de traitement intégral de l’obésité de l’hôpital Vall d’Hebron, lors du XIXe Congrès de la Société espagnole d’obésité (Seedo). Le dépassement de l’IMC nous ouvre cette nouvelle voie, qui reste à faire et sera difficile.

À ce propos, Lecube indique que chaque cas doit être individualisé pour savoir de quel type d’obésité il souffre. L’obésité doit être considérée comme une maladie complexe, susceptible d’avoir des répercussions sur la qualité et l’espérance de vie des patients. Il est important de ne pas se baser uniquement sur le poids, mais sur la quantité de masse de tissu adipeux. L’objectif n’est pas que tout le monde porte des vêtements de la même taille, mais plutôt de redonner la santé aux personnes qui n’en ont pas.

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Une approche multiprofessionnelle est également requise pour le diagnostic, car aucune spécialité ne pourra à elle seule le maîtriser. On ne peut pas s’attendre à ce que seuls les endocrinologues en soient responsables. Dans le traitement de l’obésité, tant les médecins de premier recours que la médecine interne, les néphrologues, les pneumologues, les cardiologues et les gynécologues doivent intervenir… au moins pour l’identifier et l’orienter vers un spécialiste, déclare Lecube. L’obésité affecte tous les aspects de la vie du patient et tout professionnel doit donc être formé pour l’identifier et la traiter.



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