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Le gouvernement japonais a officiellement nommé Kazuo Ueda pour devenir le prochain gouverneur de la banque centrale, se tournant vers un expert respecté en politique monétaire pour déterminer l’avenir des politiques ultra-laxistes du pays vieilles de plusieurs décennies.

Ueda, décrit comme « le Ben Bernanke du Japon » par l’ancien secrétaire au Trésor américain Larry Summers, a été membre du conseil d’administration de la Banque du Japon de 1998 à 2005 et a contribué à l’introduction d’orientations prospectives lorsqu’elle a adopté sa politique de taux d’intérêt zéro à la fin des années 1990.

En tant que président de la Réserve fédérale américaine entre 2006 et 2014, Bernanke a supervisé la réponse de la banque centrale à la crise financière de 2008 et a introduit l’assouplissement quantitatif comme contre-mesure.

Suite aux informations faisant état de sa nomination la semaine dernière, Ueda a déclaré aux journalistes que la banque centrale devrait poursuivre les mesures d’assouplissement actuelles.

Mais Ueda, professeur émérite de l’Université de Tokyo et titulaire d’un doctorat en économie du MIT, a déjà exprimé ses inquiétudes quant aux effets secondaires de la politique de contrôle de la courbe des taux de la BoJ et les experts s’attendent à ce qu’il fasse progressivement évoluer l’économie vers la normalisation des taux d’intérêt.

Mardi, le gouvernement a également nommé Ryozo Himino, ancien commissaire de l’Agence des services financiers, et Shinichi Uchida, un cadre de la BoJ qui a joué un rôle central dans l’élaboration de la politique monétaire du Japon, en tant que gouverneurs adjoints.

Les nominations par le Premier ministre Fumio Kishida nécessiteront l’approbation de la Diète, ce qu’il devrait obtenir puisque la coalition au pouvoir détient le contrôle majoritaire des deux chambres du parlement.

Si Ueda est approuvé, ce serait la première fois dans le Japon d’après-guerre qu’un universitaire était nommé chef de la banque centrale, un rôle qui avait historiquement alterné entre les responsables de la BoJ et le ministère des Finances.