Quitter, même temporairement, sa fonction de maire de Noisy-le-Grand n’est pas une option. Ce jeudi soir, en tout début de conseil municipal, Brigitte Marsigny (LR) est revenue sur son placement en garde à vue et la perquisition menée à son domicile, le 12 septembre dernier, dans le cadre d’une enquête ouverte pour blanchiment et prise illégale d’intérêt. L’élue en était sortie libre et sans poursuite.
Qualifiant la perquisition de « vol et de viol de son (son) intimité », la maire a dit avoir été très « affectée » par ces événements. « Convaincu de mon innocence, j’ai collaboré, j’ai fourni tous les documents, les éléments demandés », a-t-elle souligné.
Répondant à son opposition qui, au moment de la révélation de cette garde à vue, avait demandé sa mise en retrait de la vie politique de Noisy-le-Grand, Brigitte Marsigny a affirmé : « Je ne compte pas abandonner mon poste et me mettre en retrait ». Puis de lui lancer : « Je vous demande de cesser vos intimidations ! ».
Un peu plus tôt, l’élu d’opposition (PS) Emmanuel Constant avait à nouveau réclamé que la maire se mette en retrait, ce qui permettrait, selon lui, de « redonner un peu d’élan à Noisy ». En revanche, cette demande n’a pas été réitérée par l’autre groupe d’opposition (SE), mené par Vincent Monnier, qui avait quitté la majorité municipale en 2019.
Ce dernier a cependant demandé à Brigitte Marsigny de « nommer un déontologue et un véritable adjoint à l’urbanisme », mais aussi de « suspendre les projets immobiliers en cours ». Joseph Zrihen, autre élu d’opposition (SE), a également réagi : « Nous savons qu’une arrestation ne veut pas dire être coupable. Cela vaut pour vous, tout comme pour les jeunes de quartier. »
Un signalement sur la régularité de cessions de terrains
L’enquête, confiée à la brigade de la répression de la délinquance économique (BRDE), fait suite à des signalements de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HAPTV) et d’administrés de la commune de Seine-Saint-Denis, avait expliqué le parquet de Paris, mi-septembre, sans préciser la période sur laquelle portent les soupçons. « Le signalement des administrés s’interroge sur la régularité de cessions de terrains appartenant à la municipalité et l’octroi de permis de construire », avait ajouté le ministère public.
Ce jeudi soir, Brigitte Marsigny a expliqué que cette enquête préliminaire faisait suite à un dépôt de plainte de son prédécesseur, le socialiste Michel Pajon, en 2019. Et elle a conclu son intervention par ces derniers mots : « Je sais que la justice triomphera ».
2023-10-06 10:00:00
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