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N’importe quel organisme peut-il survivre sur Mars ? La réponse est oui

N’importe quel organisme peut-il survivre sur Mars ?  La réponse est oui

2024-04-29 23:03:53

Les conditions sur la planète rouge sont extrêmes. Bien qu’elle se situe à la limite de la zone habitable (où l’eau liquide est possible), l’atmosphère de Mars est extrêmement mince, composée principalement de dioxyde de carbone et il n’y a pas d’oxygène. La pression à la surface est 125 fois inférieure à celle de la Terrece qui fait que le peu d’eau qui s’y trouve s’évapore rapidement et se transforme en glace.

Donc Mars a, fondamentalement, de la glace. S’il existe un endroit sur Terre qui pourrait être similaire, ce serait bien l’Antarctique, et c’est là que vivent les organismes les plus résistants de la planète. Mais pourraient-ils aussi prospérer sur Mars ?

Les stations

Tout ne reste pas toujours pareil au cours d’une année martienne. Mars, comme la Terre, a des saisons climatiques. Il est possible que, dans des conditions météorologiques favorables, la glace d’eau fonde légèrement et reste liquide pendant un certain temps.

L’eau à l’état liquide, associée à l’augmentation locale de l’humidité relative dans un environnement de dioxyde de carbone sans oxygène, permet aux cyanobactéries qui survivent sur Terre en Antarctique de s’adapter et de prospérer pendant au moins 15 jours martiens. Nous l’avons prouvé en utilisant une ingéniosité qui allie technologie, ingénierie, biologie et imagination : la chambre de simulation martienne MARTE du Centre d’Astrobiologie, CAB (INTA-CSIC).

Sur MARS, nous avons recréé les Soleils (c’est ainsi qu’on appelle les jours martiens en science) et les événements associés au cycle de l’eau. Parmi eux, la fonte des glaces à l’aube, la rosée et le gel à l’arrivée du crépuscule et de la nuit. Ce cycle de l’eau dans des conditions extrêmes, sous une pression de quelques millibars et à basse température, pourrait permettre la survie des planètes de la planète rouge. Cyanobactéries antarctiques.

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MARS sur Terre

L’eau et le vide sont des mondes incompatibles. Cela signifie qu’il est difficile pour l’eau liquide de s’écouler à la surface de planètes ayant une atmosphère de quelques millibars comme celle de la planète rouge. L’eau à l’état liquide s’évapore constamment et sous vide (pression de quelques millibars) si rapidement que sa température baisse, se transformant en glace avant de perdre tout son volume.

Si nous nous souvenons de scènes de films spatiaux comme Apollon 13, il y a un moment où ils évacuent ou expulsent l’urine à l’extérieur, dans l’espace et elle gèle instantanément, formant des cristaux. Dans ce cas, la pression de l’espace est un million de fois inférieure à celle de la capsule pressurisée de Saturn V – le nom de la fusée.

Mais sur Mars, il y a de la glace, et la glace a des propriétés merveilleuses. C’est un filtre pour les rayonnements provenant de l’espace et, en même temps, une fenêtre qui laisse passer la lumière visible, facilitant la photosynthèse. De plus, c’est un bon isolant thermique et reste un réservoir d’eau, même s’il est gelé.

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Le simulateur MARS a recréé les processus de gel et de dégel qui se produisent sur la planète et a trouvé une parenthèse dans laquelle la vie est possible. Pendant le processus de dégel partiel qui se produit à l’aube, avec les premiers rayons du soleil, ainsi que pendant le processus de gel par absorption qui se produit lorsque le soleil tombe et que l’atmosphère se refroidit rapidement, l’humidité reste sous la glace.

Dans ces conditions idéales, sous la glace, nous avons testé si des organismes pouvaient survivre.

Les survivants

Nous avons choisi des micro-organismes capables de se développer dans des environnements presque aussi extrêmes que les zones polaires de la planète rouge. Parmi eux, des nattes cyanobactéries, groupes de micro-organismes capables de vivre dans les zones les plus extrêmes du continent blanc. Nous les avons introduits dans le simulateur MARS dans l’espoir que la glace qui se forme à la surface les protégerait des radiations extrêmes et, en même temps, que leur transparence leur permettrait de réaliser la photosynthèse.

Intérieur du simulateur MARS avec le tapis de cyanobactéries Antarctique.
Jésus Sobrado (CAB, INTA-CSIC), CC PAR

Les résultats obtenus montrent que, dans ces conditions, ils seraient capables non seulement de survivre sur Mars, mais également de maintenir leur activité biologique pendant au moins les 15 jours de l’expérience.

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L’association de micro-organismes dans le tapis de cyanobactéries se rétablit après quelques jours d’exposition aux conditions martiennes et tend à se stabiliser. Cela nous permet d’affirmer qu’ils seraient capables de rester en vie et même de prospérer dans le temps sur la planète rouge.

La fabrique de glace

Système de simulation MARTE qui comprend : la chambre à vide, le système optique pour la spectrométrie visible et ultraviolette, les cryostats pour le porte-échantillon MARTE et le BGR (Biological Geological Reactor), le chariot à gaz pour la création d’atmosphères et le spectromètre pour les masses quadripolaires par pompage différentiel.
Jésus Sobrado (CAB, INTA-CSIC)

La chambre à vide MARTE a la capacité de produire une couche de glace créée par absorption, c’est-à-dire en pompant l’air à l’intérieur. Extraire toute la chaleur de l’eau par absorption nous permet de générer une couche de glace de la même manière que cela se produit dans la nature, c’est-à-dire de haut en bas, comme dans les flaques d’eau ou les lacs de notre planète. La chaleur est absorbée par le ciel sur Terre, c’est pourquoi des flaques d’eau apparaissent toujours à la surface.

Cette nappe d’eau générée sur MARS sur une surface maintient l’intérieur thermiquement isolé de l’extérieur, constitue un réservoir d’eau (fusion) et, en outre, est un filtre pour le rayonnement venant de l’extérieur. C’est l’environnement protecteur qui permet aux cyanobactéries de rester soumises aux intempéries de la planète rouge pendant 15 jours.

Le cycle de dégivrage entre le lever et le coucher du soleil de Mars, lorsque l’atmosphère se refroidit rapidement, maintient le tapis cyanobactérien avec un minimum d’hydratation et d’humidité relative dans la chambre de simulation MARS. Et dans ce scénario, oui, la vie est possible.



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