Nestlé France s’engage à indemniser les victimes des pizzas Buitoni contaminées au E. coli

Nestlé, la plus grande entreprise alimentaire dans le monde, a récemment signé un accord d’indemnisation avec des familles de victimes liées à son activité de production de cacao en Côte d’Ivoire. Cette annonce survient après des années de pression de la part de défenseurs des droits humains pour que Nestlé et d’autres entreprises prennent en compte leur responsabilité en matière de violations des droits humains dans leurs chaînes d’approvisionnement. Cet accord est considéré comme un pas important pour la responsabilisation des entreprises dans leurs pratiques commerciales. Cet article explore les détails de cet accord et les réactions suscitées dans le monde entier.


Nestlé France a signé un accord d’indemnisation amiable avec des dizaines de victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli. L’accord vise à indemniser chaque personne concernée en fonction de la gravité des préjudices subis. Ce processus doit permettre une juste réparation à la hauteur des préjudices. L’avocat représentant les victimes avait initialement assigné Nestlé pour “faute lourde” devant le tribunal judiciaire de Nanterre et demandé une indemnisation à hauteur de 250 millions d’euros pour ses clients. L’accord amiable suspend cette assignation. Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2022 à Paris, notamment pour homicide involontaire à l’égard de deux victimes et blessures involontaires à l’égard de 14 autres, selon une source judiciaire. Nestlé n’a pour l’heure pas été mis en examen. Le groupe avait rappelé ses pizzas et fermé les deux lignes de production de l’usine de pizzas Buitoni de Caudry (nord), après des cas d’intoxication graves par la bactérie Escherichia coli et le décès de deux enfants. Un an après l’affaire, Nestlé a annoncé fin mars la fermeture définitive de l’usine de Caudry, qui avait partiellement redémarré mi-décembre, évoquant une chute de ses ventes.