Des étroites ruelles aux balcons, Naples est tout entier habillé de bleu, la couleur de son club de football qui se rapproche de son troisième titre de champion d’Italie, le très convoité scudetto. À huit journées de la fin, les Napolitains ont une solide avance de 14 points sur la Lazio. Ce sacre serait historique pour le Napoli, qui n’a pas remporté le titre depuis 1990 avec Diego Maradona, légende du football argentin dont la ville a fait un “roi” encore aujourd’hui révéré comme un saint.
Dans les “quartiers espagnols”, un labyrinthe de venelles en plein centre où palpite le cœur du peuple napolitain, c’est une véritable course à la dévotion pour l’équipe emmenée par l’attaquant vedette Victor Osimhen. Les commerçants ne sont pas en reste et surfent également sur la vague bleue, comme Antonio Coppola, boulanger dans le centre historique, qui fabrique et vend à chaque match du club des pains de couleur bleu vif ornés du “N” de Napoli.
La passion du football transcende générations et classes sociales dans cette ville où le chômage et la misère côtoient la mafia. Même l’échec contre l’AC Milan du Français Olivier Giroud n’entame pas l’enthousiasme des tifosi. “L’élimination ne change rien (…) Regardons de l’avant pour gagner le scudetto”, confie Vincenzo Celentano, 47 ans, autre abonné du stade Diego Maradona. “Naples est toujours Naples (…) elle est de plus en plus belle, même dans les moments moins fastes”, ajoute-t-il.
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