En février, ils auraient dû donner le « LA » à Alain Chamfort. La production du concert a fait une erreur dans le planning de la tournée, effaçant Thionville. Qu’importe, les musiciens du Symphonique Thionville-Moselle ont prouvé qu’ils savaient s’accrocher et rebondir pour jouer de plus belle. Dès ce dimanche, ils proposeront un concert inédit au théâtre autour du triple concerto de Beethoven et du Requiem de Rutter. La première partie a été suggérée par Pierre Trimbur, le directeur du conservatoire de Thionville, qui souhaitait mettre en lumière les jeunes artistes comme Ugo Stella au piano et son frère Jules au violon, qui ont fait leurs gammes à Thionville ainsi que Garance Buretey Tiprez, une de leur amie qui est sur Paris et qui jouera du violoncelle. « C’est un gros challenge pour le trio, car il y a un dialogue dans le dialogue », reconnaît le chef d’orchestre Salvatore Perri. « Pour nous trois, c’est une opportunité et une chance de se mesurer à une telle œuvre », admet Ugo Stella, prof au conservatoire de Thionville. En deuxième partie, place à un compositeur contemporain surprenant à savoir John Rutter. « Je rêve depuis des années de proposer cette œuvre, avoue Salvatore Perri. J’aime ce compositeur pour sa singularité qui mêle musique sacrée et modernité. Nous serons accompagnés par des chœurs locaux ainsi que ceux d’Arlon. » Soixante choristes seront sur la scène du théâtre dont la soprano Alexia Dorczynki, formée à Thionville.
Sorcellerie et magie en juin
Avec ce genre de prestations, l’orchestre veut monter crescendo. « On passe de trois à dix concerts, c’est ambitieux. On a des dates à Arlon, à Metz, à Forbach. De belles collaborations avec la Maîtrise de la Cathédrale de Metz, mais aussi un programme magique le 2 juin à destination du jeune public. Pour nous, c’est motivant et enrichissant. » Innover pour surprendre et attirer le public, voilà la volonté du chef et de ses soixante musiciens.
Entrée 10 €, réservation sur le site du théâtre de Thionville. Concert le 5 mars à 15 h.
