Depuis le 1est mars, Sandra et Christian Faas ont repris la boulangerie de Frédéric Mayer, installée à Rouhling. La fin d’une histoire de vingt-cinq ans pour l’ancien propriétaire, le début d’une aventure emballante pour les nouveaux boulangers, avec une clientèle à convaincre.
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| mis à jour à 14:55
Ce mercredi 1est mars restera longtemps ancré dans les mémoires de Christian et Sandra Faas. Ce matin-là, et même si leur nom ne figure pas encore sur la façade de l’établissement, ils ont pour la première fois ouvert les portes de leur boulangerie, à Rouhling.
Jusqu’à la veille, légalement du moins, le magasin situé au 10 avenue de la Paix était celui de Frédéric Mayer. « J’ai repris l’affaire en mai 1997, se souvient-il. Le propriétaire avant moi était Louis Fersing, il partait à la retraite. J’avais 25 ans, j’ai quitté le coin de Thionville et j’ai débarqué ici, avec ma famille. »
« Il y a un an, j’ai décidé d’arrêter pour partir vers d’autres projets, poursuit-il. J’ai la volonté de retrouver mes racines, de retourner dans ma région d’origine. J’ai connu les Faas par l’intermédiaire du moulin qui me fournit. » Au moment de la rencontre, Christian est boulanger pour un autre artisan et Sandra est vendeuse dans un magasin de presse.
Coup de cœur
« On avait envie de changer d’air, de nous mettre à notre compte, de travailler pour nous, explique Sandra Faas. On cherchait une entreprise à reprendre et on a eu un coup de cœur pour la boulangerie Mayer et pour la commune de Rouhling. » « Le même que j’ai eu 25 ans plus tôt », sourit Frédéric Mayer.
La machine se met en marche pour que fonds de commerce et murs soient vendus. Elle a été actée le 28 février, lors de la signature chez le notaire. L’installation est encore en cours dans la boutique, que le couple va réorganiser. Il ne s’est pas non plus installé dans l’appartement jouxtant le magasin, que l’ancien propriétaire n’a pas fini de déménager.
« Comme je suis toujours dans les cartons, je ne réalise pas trop ce qui se passe, confie Frédéric Mayer. Dans une semaine, que je vais tout relâcher, ça va me faire tout drôle. Et je pense que niveau sensations, ça va être un peu plus que le petit pincement au cœur que j’ai eu ce matin. »
« Une nouvelle vie »
La nostalgie d’un côté, la hâte de l’autre. « Je suis vraiment excité par cette nouvelle aventure, s’exclame Christian Faas. C’est une nouvelle vie qui démarre. On vivait à Forbach, on a tout vendu pour venir ici. C’est comme un saut dans le vide. » « Même si on est loin de partir de rien. Nous avons déjà la clientèle solide de Frédéric », complète Sandra Faas.
Clientèle qui a découvert, ce 1est mars, les visages de ceux qui allaient désormais confectionner leurs baguettes et gâteaux. L’occasion pour certains d’encourager ces débuts. « Je vous souhaite beaucoup de réussite ! », lance une cliente, avant de repartir, miche de pain sous le bras.
