Les obsèques, dont la date n’a pas été révélée, respecteront les “vœux forts” de Sakamoto et se tiendront donc uniquement avec la famille proche.
Le compositeur japonais Ryuichi Sakamoto est décédé à l’âge de 71 ans, selon Reuters, citant le journal japonais Yomiuri. L’agence Kyodo confirme le décès, citant une source du bureau du musicien, qui a publié ce dimanche un communiqué, à lire sur le site de l’artiste. Sakamoto est décédé le 28 mars d’une longue maladie.
« Tout en suivant un traitement pour un cancer découvert en juin 2020, Sakamoto a continué à créer des œuvres dans son home studio chaque fois que sa santé le permettait. Il a vécu avec la musique jusqu’à la fin », lit-on dans le communiqué.
Les obsèques, dont la date n’a pas été révélée, respecteront les “vœux forts” de Sakamoto et se tiendront donc uniquement avec la famille proche.
Le parcours musical de Sakamoto a commencé alors qu’il était enfant, mais c’est dans les années 1970, lorsqu’il est arrivé à l’Université des Arts de Tokyo pour étudier l’ethnomusicologie et la composition musicale, que son nom a commencé à attirer l’attention. A cette époque, Sakamoto commence également à s’intéresser à l’utilisation du synthétiseur, à l’instar de ce que fait Ianis Xenakis.
Et c’est ici qu’il a commencé à tracer un parcours de succès, de gloire et d’étonnement pour beaucoup. Son travail s’est fait connaître du grand public surtout grâce aux bandes sonores qu’il a composées pour des œuvres de réalisateurs tels que Pedro Almodóvar (“High Heels”), Oliver Stone (la série “Wild Palms”), Brian de Palma (“The Eyes da Serpente », entre autres), Luca Guadagnino (« The Staggering Girl ») ou Alejandro González Iñárritu – Sakamoto a été nominé pour un Golden Globe avec la chanson « The Revenant : The Reborn », réalisée avec sa collaboratrice habituelle, Alva Noto.
La santé lui a été traître ces dernières années et le cancer a fini par prendre le dessus sur lui. En 2014, on lui a diagnostiqué une tumeur à la gorge, qui a été guérie après des années de traitement. “Ce fut le moment le plus dur et le plus physiquement douloureux de ma vie. Je pouvais à peine manger, je pouvais à peine avaler ma propre salive », se souvient-il plus tard. Mais en janvier 2021, il a révélé qu’il avait reçu un diagnostic de cancer de l’intestin un an plus tôt. Et en juin dernier, il a écrit un essai intitulé “Vivre avec le cancer”, dans lequel il expliquait que la maladie s’était propagée, malgré plusieurs interventions chirurgicales, et en était maintenant au stade quatre très avancé. Et cela a fini par lui coûter la vie.
Sakamoto est né à Tokyo, au Japon, en 1952.
