Le lundi 21 novembre, des élèves du lycée Bourdelle ont assisté à une intervention de l’association Prévention Maif dans la salle Olympe-de-Gouges, aux côtés du procureur et de la présidente du tribunal. Objectif : sensibiliser aux risques de la conduite sous alcool et stupéfiants.
“Pour moi, répression et prévention ne vont pas l’un sans l’autre. Il faut faire les deux”, a affirmé le procureur du parquet de Montauban, Bruno Sauvage, en marge de l’opération Tribunal pas banal, lundi 21 novembre au tribunal judiciaire. Organisée par l’association Prévention Maif pour la deuxième fois, le but était de sensibiliser les jeunes sur la conduite sous emprise d’alcool ou de stupéfiants et ses conséquences.
De 14h à 16h, une trentaine d’élèves de deux classes de terminal du lycée Bourdelle, accompagnés de leur CPE, un enseignant et deux assistants d’éducation, ont assisté à plusieurs prises de parole sur cette thématique dans la salle d’audience Olympes-de-Gouges.”On a renouvelé l’opération car le lycée était demandeur, et elle avait bien fonctionné l’année dernière auprès des BTS”, a justifié José Lorenzati, coresponsable avec Michel Chenu de l’opération à l’association. Pour la CPE présente à l’intervention, Camille Terrier, “c’est important de tout essayer pour leur faire prendre conscience du danger”. “Notre département a un nombre important de morts sur les routes. On l’observe au niveau du lycée, avec au moins un décès par an”, confie-t-elle.
Vidéo, témoignage et prise de parole du procureur
Le choix du lieu est d’ailleurs symbolique selon l’association. “Psychologiquement, c’est une autre disposition d’esprit que la salle de classe. Ici, on est dans le temple où la justice est rendue. C’est plus concret”, explique José Lorenzati. Dans le détail, la sensibilisation a débuté avec un discours de la présidente du tribunal Sylvaine Reis, suivi de la projection de deux films, dont l’un portait sur la reconstitution d’un accident ayant entraîné la mort de deux personnes, et le second sur le procès du jeune responsable de l’accident. Une bénévole de l’association, dont le fils est mort dans un accident de la route, a également témoigné.
“Si je suis là aujourd’hui, c’est pour éviter que vous vous retrouviez ici plus tard. Et ce n’est pas facile d’être devant vous, mais vous raconter tout ça, est nécessaire. Ne vous pensez pas à l’abri, car personne n’est invincible”, a-t-elle ponctué à l’issue de son témoignage. Enfin, le procureur a clôturé la séance en rappelant les dangers et sanctions encourus dans ces cas de conduite, à travers quelques exemples. À l’issue, les élèves ont ensuite posé quelques questions, notamment concernant certaines procédures lors d’un procès, avant de repartir direction le lycée.
