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Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’avis de l’ASN attendu après consultation publique

Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’avis de l’ASN attendu après consultation publique

L’Autorité de sûreté nucléaire doit rendre son avis sur cette mise en service après une consultation du public.

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Un bâtiment du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), le 14 juin 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Cette fois, c’est la bonne ? Avec douze ans de retard sur le calendrier initial, EDF prévoit que le réacteur nucléaire de l’EPR de Flamanville (Manche) injectera pour la première fois de l’électricité dans le réseau national “à l’été 2024”selon un communiqué publié mercredi 27 mars.

“L’EPR de Flamanville 3 est techniquement prêt pour engager sa mise en service”souligne EDF dans son communiqué. En décembre, l’opérateur tablait sur un raccordement “mi-2024”mais l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme du nucléaire, a annoncé mardi que le chargement du combustible était repoussé à mi-avril, au mieux.

“Cette nouvelle étape de la procédure permet désormais d’envisager d’ici quelques semaines le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur”poursuit EDF. Les opérations de démarrage pourront ensuite se poursuivre jusqu’à la montée en température et en pression de la chaudière, puis la montée en puissance du réacteur.

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Un chantier quatre fois plus cher que prévu

L’ASN rendra son avis de mise en service après une consultation du public, menée du 27 mars au 17 avril 2024. L’annonce du report du chargement du combustible avait fait craindre un nouveau retard conséquent pour ce chantier-fleuve du réacteur normand, marqué par de nombreux dérapages de coûts et de calendrier depuis le lancement de sa construction il y a 17 ans.

Si le démarrage se confirme à l’été 2024, il interviendra donc avec douze ans de retard sur le calendrier prévu, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d’euros.

Porté par un regain d’intérêt pour l’atome, EDF compte déployer des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe à une échelle “industrielle”avec un objectif désormais de “deux par an”contre un ou deux par décennie actuellement. Un pari est ambitieux compte tenu des dérapages de coûts et de délais à répétition. Le défi industriel est colossal pour le groupe, lesté d’une dette abyssale (54,4 milliards d’euros) et critiqué pour les déboires de ses chantiers EPR, qui doit aussi répondre à la relance d’un programme nucléaire en France pouvant aller jusqu’à 18 réacteurs EPR2 (version améliorée de l’EPR) et mener à bien ses deux programmes anglais, Hinkley Point, dont le retard pourrait attendre six ans, et Sizewell.

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