Lors de son témoignage devant un comité du Congrès américain, le député conservateur Michael Chong a partagé son expérience en tant que présumée cible de l’ingérence étrangère chinoise. Il a souligné l’importance d’une collaboration plus étroite entre les États-Unis et le Canada pour faire front commun face à la Chine.
L’ingérence étrangère est un grave problème de sécurité nationale pour le Canada […] il est nécessaire de prendre toute une série de mesures pour y faire face, notamment en renforçant la coopération entre les démocraties alliées.
Selon lui, cette coopération implique un échange d’informations plus important et un partage des meilleures pratiques et des modèles législatifs efficaces pour lutter contre les activités criminelles et mettre en place des mesures de répression appropriées.
Il a également suggéré que le Canada pourrait s’inspirer des registres des agents étrangers qui existent aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni.
En plus de raconter son expérience personnelle, le député de Wellington-Halton Hills a mentionné les milliers d’autres Canadiens d’origine chinoise qui, selon lui, sont victimes de diverses formes d’intimidation de la part de la Chine.
Il a évoqué plusieurs tactiques utilisées par le Parti communiste chinois, notamment celle consistant à contraindre des étudiants d’origine chinoise à attaquer des militants tibétains ou ouïghours, des minorités ciblées par les autorités chinoises.
Mon expérience n’est qu’un exemple de l’ingérence de Pékin au Canada ; de nombreux autres cas ne sont pas signalés et passent inaperçus, et les victimes souffrent en silence.
Michael Chong a été invité à témoigner devant la Commission exécutive du Congrès sur la Chine après que des membres de la commission ont pris connaissance de l’intimidation dont sa famille aurait été victime de la part de Pékin.
Cette commission bipartisane est composée de sénateurs américains, de membres de la Chambre des représentants et de responsables de l’administration.
L’objectif de l’audience à laquelle M. Chong a participé était de mettre en lumière les pratiques répressives transnationales utilisées par Pékin.
D’autres témoins étaient également prévus, tels que Yana Gorokhovskaia du groupe de réflexion pro-démocratie Freedom House, Laura Harth, directrice de campagne du groupe de défense des droits de la personne Safeguard Defenders, et le militant ouïghour Rushan Abbas.
Dans un communiqué, la commission a accusé la Chine de tenter systématiquement de réécrire les normes mondiales et d’utiliser divers moyens, tels que les restitutions forcées, la surveillance, le harcèlement en ligne et les agressions de rue pour intimider les dissidents et les prisonniers politiques.
Avec les informations de La Presse canadienne
