2024-02-04 18:01:23
Voici une hypothèse solide concernant les taux hypothécaires pour 2024 : ils agiront comme un yo-yo. Encore.
Pour voir les extrêmes que traversent les prêts immobiliers, ma fidèle feuille de calcul a examiné les fluctuations du taux fixe hebdomadaire moyen sur 30 ans de Freddie Mac depuis 1972.
Et au cours du dernier demi-siècle, le taux annuel moyen le plus élevé était de 8,4 pour cent contre un minimum de 7 pour cent. Cela se traduit par une période typique de 12 mois présentant une variation de 1,4 point de pourcentage entre le taux hypothécaire le plus élevé et le plus bas.
Oui, la volatilité des taux est assez normale.
Trois années impaires
Mais l’ampleur des fluctuations des taux au cours des trois dernières années n’a pas été normale.
N’oubliez pas que la Fed a utilisé de manière agressive les taux d’intérêt pour d’abord stimuler une économie refroidie par le coronavirus, pour ensuite augmenter les taux pour lutter contre un climat des affaires surchauffé.
Eh bien, 2023 a été en quelque sorte une année courante avec des taux allant d’un maximum de 7,8 % à un minimum de 6,1 %. Cela représente un écart légèrement supérieur à la moyenne de 1,7 points, de haut en bas.
Il s’agit néanmoins du 11e écart le plus important jamais enregistré au cours du dernier demi-siècle.
Pourtant, ces fluctuations semblent modérées par rapport à 2022, lorsque les taux variaient entre 7,1 % et 3,2 % alors que la Fed mettait fin à sa politique d’argent bon marché. Ce gouffre de 3,9 points constitue la troisième plus grande variation de taux en un demi-siècle. Des fluctuations plus importantes ont été observées en 1980 et 1982, une autre période où les hausses de taux ont été utilisées pour lutter contre l’inflation.
Et d’une manière ou d’une autre, toutes ces récentes perturbations hypothécaires ont fait suite à une année 2021 beaucoup plus calme, lorsque la Fed a utilisé de l’argent bon marché pour soutenir l’économie refroidie par le coronavirus.
Les taux n’ont évolué qu’entre 3,2 % et le plus bas record de 2,65 % en 2021 – un écart d’un demi-point qui était le sixième plus petit écart de l’histoire.
En termes simples, l’histoire montre clairement que les taux hypothécaires évoluent rarement en ligne droite.
Ça passe ou ça casse
N’oubliez pas que les hausses et les baisses des taux exercent d’énormes répercussions sur le pouvoir d’achat de l’emprunteur. Ces fluctuations peuvent faire ou défaire de nombreuses transactions d’achat de maison.
Au cours du dernier demi-siècle, il y a eu une différence moyenne de 15 % entre le versement hypothécaire mensuel lié au taux hypothécaire le plus élevé de l’année et le montant du chèque mensuel au taux le plus bas.
L’année dernière, il y a eu une variation de 19 pour cent, soit le neuvième plus grand écart de l’histoire.
Et cela semble stable par rapport à une année 2022 douloureuse et aux plus grandes girations du dernier demi-siècle – une différence de 55 % due à l’augmentation agressive des taux par la Fed.
Toute cette excitation est survenue après une année 2021 calme, au cours de laquelle le pouvoir d’achat n’a oscillé que de 7 %.
Pourtant, l’histoire suggère fortement qu’une mauvaise synchronisation du marché hypothécaire peut s’avérer une erreur coûteuse.
En fin de compte, j’ai pris cet historique d’évolution des taux et je l’ai appliqué au taux moyen de 6,6 % de fin d’année 2023 pour créer une fourchette de prévisions pour 2024.
Quelques calculs simples suggèrent que le taux hypothécaire moyen sur 30 ans se situera entre 7,3 % et 5,9 % en 2024. Et cela sans trop réfléchir aux prochaines mesures de la Fed, à la façon dont l’économie pourrait se comporter ou à l’avenir de l’inflation.
Soit dit en passant, l’histoire indique que le taux hypothécaire moyen sur un an se situe dans la fourchette projetée par cette formule de prévision dans 80 % des cas.
Lansner est le chroniqueur économique du Southern California News Group. Il peut être contacté à [email protected].
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