Au milieu du mois de juin, le pasteur Grégory Toussaint a annoncé l’organisation d’une marche internationale intitulée “Souf pou Ayiti” dans plusieurs villes de 58 pays, dans le but de réclamer la paix en Haïti. Malgré l’insécurité, la marche aura lieu dans plusieurs villes des dix départements d’Haïti, ainsi que dans des pays tels que le Canada, le Chili, le Brésil et les États-Unis, entre autres. Le pasteur Toussaint, titulaire de l’Église Tabernacle de Gloire aux États-Unis et PDG de la Radio Shekinah, a informé que l’événement devrait accueillir 250 000 participants dans de grandes villes où vivent des Haïtiens de la diaspora, en particulier dans les 50 États des États-Unis.
Le pasteur a expliqué que cette mobilisation a plusieurs objectifs : montrer à la communauté internationale que la diaspora haïtienne reconnaît sa force et peut utiliser ses ressources pour aider Haïti, participer à la recherche d’une solution nationale et demander au gouvernement du président Joe Biden de poursuivre le programme humanitaire. Le pasteur croit que les Haïtiens doivent se battre pour le changement qu’ils veulent voir dans le pays, tout en soulignant le rôle important que peut jouer la diaspora haïtienne et les chrétiens dans cette lutte. Il pense que ce sont les citoyens ordinaires qui apportent généralement les changements, contrairement aux élites qui préfèrent le statu quo. Il prend comme exemple le Mouvement des droits civiques aux États-Unis qui a commencé avec Rosa Parks, une couturière et une chrétienne. Gregory Toussaint croit que si Haïti ne peut pas exercer de pression sur les États-Unis, le Canada et la France, c’est la diaspora haïtienne qui peut le faire.
En République dominicaine, la marche internationale pour la paix en Haïti a été annoncée avec grand enthousiasme pour ce dimanche 9 juillet. C’est le pasteur dominicain John Henry Santana qui a confirmé la nouvelle lors d’une apparition dans la presse hier jeudi. Des Haïtiens, dont des pasteurs, des chrétiens et d’autres citoyens ordinaires, se rassembleront d’abord à l’intersection de l’avenue 27 de Febrero et de la rue Manuel de Jesús Troncoso pour entamer la marche qui se poursuivra dans d’autres avenues du District National, selon le Listin Diario. Le pasteur dominicain a également précisé qu’il ne sera pas question de traiter des questions migratoires en République dominicaine. “Nous n’allons rien demander qui ait à voir avec la République dominicaine”, a-t-il ajouté.
