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Manipulations idéologiques dans les documentaires de vulgarisation scientifique – La santé mentale en période difficile

Manipulations idéologiques dans les documentaires de vulgarisation scientifique – La santé mentale en période difficile

2013-06-16 01:04:31

Pourrait-il y avoir quelque chose de plus apparemment innocent qu’un beau documentaire sur la nature ? Et pourtant, c’est l’un des exemples les plus clairs de la façon dont la description de la réalité s’adapte aux intérêts des groupes dominants et transmet leur idéologie, leurs valeurs.

Ainsi, ces images magnifiquement filmées d’un groupe de lions ou d’aigles chassant avec beaucoup d’habileté et de force, répétées tant de fois, sont l’expression d’un modèle de société où les forts chassent et les faibles sont chassés, un modèle de société dans le celui que les puissants dominent et que les autres soumettent. Ces images de prédation, transformées en icônes de la dissémination de la nature, sont présentées dans des documentaires comme irrémissibles, nous montrant que le monde est comme ça, qu’il ne peut en être autrement. Ce sont « les lois de la nature », nous dit la voix chantante et solennelle du narrateur du documentaire, tandis que gazelles ou lapins tombent à bout de bras.

Mais, il est bien connu que les comportements prédateurs ne sont en aucun cas la réalité dominante dans la nature. Bien sûr, les lions et les aigles chassent et, curieusement, apparaissent toujours liés à des symboles de pouvoir dans la plupart des cultures. Mais comme le soulignait déjà en 1905 le biologiste évolutionniste russe Konstantin Merezhkovski, les grands sauts évolutifs ont été produits par la coopération : la cellule eucaryote, par exemple, l’un des piliers de la vie, est issue d’une symbiose entre différents organites qui se regroupent pour donner naissance à une nouvelle structure dotée d’une énorme capacité de création de complexité (complexité qui donnera lieu à l’émergence d’émotions, de raison ou de conscience, par exemple).

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Nous ne défendons évidemment pas une vision séraphique, angélique du monde, mais une nature structurée dans des relations de complexité : dans lesquelles coopération, compétition, réciprocité, prédation, altruisme, parasitisme, symbiose, s’entremêlent donnant lieu à une grande biodiversité de stratégies évolutives. .

En revanche, et pour ne rien arranger, pour légitimer ces opérations de type prédateur, on évoque souvent la théorie de l’évolution, l’une des théories scientifiques les plus solides dont nous disposions. Mais il est important de souligner que le darwinisme doit être différencié en tant que théorie scientifique, et en tant que tel en tant que corps théorique et méthodologique, du darwinisme en tant qu’idéologie et surtout le différencier du courant ultra-conservateur qui a émergé très tôt dans l’évolutionnisme. Déjà lors des funérailles de Darwin, il a été proclamé que la nature est “un combat de gladiateurs”, une expression qui a fait fortune dans notre culture politique comme justification “d’utiliser la science” pour toutes sortes d’abus et d’exploitations. Cette idéologie ultra-conservatrice du darwinisme, basée sur le modèle de la prédation, a été utilisée pour justifier le capitalisme dit “manchesterien” ou ultra-libéral. Ainsi, Rockefeller a défendu que les pauvres étaient des gens inférieurs et pouvaient être exploités “Chaque jour naît un imbécile qui peut être arnaqué” écrivait également le banquier espagnol Juan March dans ce sens. À mon avis, ce courant ultra-conservateur a donné une très mauvaise réputation à la théorie de l’évolution qui, dans de nombreux milieux sociaux et académiques, est associée au capitalisme sauvage, au nazisme… a tenté de s’attaquer à l’évolutionnisme, pourrait-on dire.

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Cette perspective darwinienne axée sur la compétition a tendance à voir des ennemis partout : bactéries, virus… Quand ce n’est pas le cas. En fait, notre propre corps est constitué d’une grande symbiose avec des bactéries. Seulement sur la peau, nous avons 100 000 bactéries pour chaque centimètre carré. Dans notre système digestif, nous en avons des milliards. Et ils sont symbiotiques avec nous. Comme le souligne Sendín, seules certaines bactéries deviennent malignes dans certains contextes (éventuellement en raison du stress, de la contamination, etc.). Outre le fait que lorsqu’on parle de prédation on se cache qu’elle est régulée dans chaque écosystème

Mais il n’y a pas que la bactériophobie dans ce darwinisme ultra-conservateur, mais aussi la virusphobie, alors qu’une grande partie de notre propre code génétique est constitué de virus qui y ont été intégrés au cours de l’évolution et qui sont une partie très importante de nous-mêmes.

Dans le modèle social dominant, même les identités, dont j’ai parlé dans mon article précédent, doivent s’opposer les unes aux autres. Le système les présente éternellement face à face, en guerre perpétuelle, sans possibilité de pouvoir partager ou évoluer ensemble.

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Correspondance : [email protected]



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