2023-04-28 15:34:42
Manille, 28 avril (EFE).- Le ministère philippin des Affaires étrangères a défendu vendredi le droit de ses garde-côtes de patrouiller dans ses eaux territoriales, après avoir accusé les navires chinois de “manœuvres dangereuses” autour d’îles contestées en mer de Chine méridionale qui pourraient entraîner des une collision.
La porte-parole du ministère philippin des Affaires étrangères, Teresa Daza, a déclaré dans un communiqué que les patrouilles des garde-côtes dans leurs propres eaux ne peuvent être préméditées ou provocatrices car c’était leur droit légal qu’elles continueraient d’exercer.
Auparavant, les garde-côtes philippins avaient dénoncé dans un communiqué qu’un navire des garde-côtes chinois s’était barré la route, s’approchant à moins de 45 mètres de son bateau, mettant leur équipage en grave danger de collision.
Il a souligné que les manœuvres des bateaux chinois constituaient une “menace importante pour la sûreté et la sécurité du navire philippin et de son équipage”.
D’autre part, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’une conférence de presse plus tôt vendredi, a qualifié l’action du navire philippin de “préméditée et provocatrice”.
“Le navire des garde-côtes chinois a maintenu la souveraineté et l’ordre maritime de la Chine en effectuant des manœuvres opportunes pour esquiver le navire philippin qui s’approchait dangereusement et éviter une collision”, a déclaré Mao.
L’incident s’est produit le 23 avril sur l’atoll d’Ayungin, situé à environ 105 milles marins au large des côtes sud-ouest des Philippines et à environ 800 milles au large des côtes de Hainan, en Chine.
Par conséquent, l’atoll contesté tombe dans les eaux territoriales des Philippines, étant dans la limite de 200 milles établie par l’ONU.
L’incident s’est produit après que les armées américaine et philippine ont coulé un navire désaffecté dans le cadre de leurs exercices militaires conjoints en mer de Chine méridionale près d’un atoll envahi par la Chine en 2012.
La Chine, pour sa part, s’oppose au nouvel accord militaire entre les États-Unis et les Philippines, annoncé le 3 avril, selon lequel les troupes américaines auront accès à quatre nouvelles bases sur le sol philippin : l’une d’elles à environ 400 kilomètres de Taïwan.
Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. doit rencontrer son homologue américain, Joe Biden, le 1er mai à Washington et aborder les tensions croissantes en mer de Chine méridionale. EPE
fsg/sc
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