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Manifestation à Tel-Aviv: Des milliers réclament le départ de Netanyahu et la libération des otages

Manifestation à Tel-Aviv: Des milliers réclament le départ de Netanyahu et la libération des otages

“Elections! maintenant!”, “ramenez les otages! Maintenant!”: des milliers de personnes ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour demander le départ du gouvernement “corrompu” de Benjamin Netanyahu et guérir les plaies d'”un pays brisé” par le traumatisme du 7 octobre.

Politique et émotion se mêlent étroitement dans la manifestation, entre les slogans accablants envers le Premier ministre israélien et l’appel, affiché partout sur les t-shirts ou les banderoles: “Ramenez les otages à la maison!”. À ce jour, 130 personnes, dont 31 seraient décédées, sont toujours détenues à Gaza, selon les autorités israéliennes.

La foule, majoritairement âgée, rassemble des hommes et des femmes habitués aux manifestations massives qui ont secoué Israël pendant des mois pour protester contre une réforme de la justice initiée par M. Netanyahu. C’était avant le 7 octobre, “il y a un siècle”, soupire une femme.

Depuis, l’attaque meurtrière du Hamas en Israël et la riposte guerrière à Gaza ont tout balayé et renforcé la colère et le désespoir des manifestants de Tel-Aviv.

“Nous sommes un pays brisé”, déclare Ora, une psychologue d’une soixantaine d’années qui préfère ne pas donner son nom.

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“Netanyahu et son gouvernement détruisent ce pays”, renchérit Israël Alva, un ancien soldat reconverti dans la vente de matériel médical.

Partout, le même constat d’un “immense fossé” qui s’est creusé entre le peuple et son gouvernement.

“Après ce qui s’est passé le 7 octobre, ce gouvernement ne peut pas rester au pouvoir”, explique Shai Gil, un pilote de ligne de 50 ans. “Leurs motivations sont guidées par leur volonté de s’accrocher au pouvoir, pas par ce qui est bon pour ce pays”, ajoute-t-il.

Souvent grands-parents, les manifestants mettent en avant l’avenir de leurs petits-enfants.

“Nous n’avons pas d’avenir avec ce gouvernement et ce Premier ministre. Il est corrompu, brutal, violent”, déclare avec un doux sourire Mira Smoli, 64 ans.

Beaucoup rappellent que Benjamin Netanyahu, accusé de fraude et de corruption, devra rendre des comptes devant la justice s’il quitte le pouvoir. Et certains mentionnent le rapport sans équivoque d’une commission d’enquête cette semaine qui a établi la “responsabilité personnelle” de M. Netanyahu dans le drame du Mont Meron en avril 2021, où 45 pèlerins avaient perdu la vie dans une bousculade.

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“Netanyahu a toujours gouverné de la même façon, avec cette attitude de +je ne suis pas responsable+”, affirme Shai Gil.

– “La paix et le calme” –

“Elections! Maintenant! Maintenant!” “Honte! Honte! Honte au gouvernement”, scande inlassablement la foule dans le cortège dont la fin a été marquée par des scènes de tensions. Après le blocage temporaire d’une autoroute par une centaine de personnes, dont seize ont été interpellées, la police a dispersé la manifestation avec des canons à eau.

La guerre à Gaza, lancée en représailles après l’attaque du Hamas en Israël qui a fait 1 160 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, reste un sujet plus délicat à aborder.

Certains plaident ouvertement pour un cessez-le-feu, “maintenant”, afin que les otages soient libérés. D’autres vont plus loin, comme Shai Gil: “Nous devons trouver une solution avec les Palestiniens, pas avec le Hamas, mais avec ceux qui prônent la paix ou du moins la coexistence”.

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“Nous n’avons pas le choix”, renchérit Israël Alva. “Il ne faut pas commencer une guerre sans avoir de plan politique derrière”, ajoute-t-il.

“Ce qui se passe à Gaza me déchire le coeur”, confie la psychologue Ora, qui hésite un moment avant d’estimer qu’une trêve est nécessaire. Près de 31 000 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie dans la bande de Gaza lors de l’opération militaire israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Alors que les négociations en vue de conclure une trêve avant le ramadan, qui débute en début de semaine prochaine, patinent, Daniel Goldrich, un musicien de 23 ans, juge “difficile” de se prononcer. “Nous voulons le retour des otages et ensuite nous avons besoin de la paix, nous avons besoin de calme”, remarque-t-il.

publié le 9 mars à 22h02, AFP

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