Avec notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson
La situation est délicate en Afrique du Sud depuis l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine. Le président russe est attendu au sommet des Brics qui se tiendra en Afrique du Sud en août, mais Pretoria est tenue de l’arrêter en vertu du mandat émis.
Depuis l’émission de ce mandat, la CPI a été critiquée par l’ANC, comme en atteste le secrétaire général de ce parti, Fikile Mbalula, qui déclare : « La CPI ne sert pas l’intérêt commun, mais celui de quelques individus, et cela a été clairement indiqué dans la résolution adoptée par la conférence de l’ANC. Toutefois, d’après l’ANC, Vladimir Poutine est le bienvenu en Afrique du Sud à tout moment. »
Au cours de la conférence de presse, Fikile Mbalula a affirmé que l’ANC avait adopté une résolution en faveur du retrait de la Cour pénale internationale. En réalité, c’est l’inverse qui s’est produit, car l’ANC avait voté pour l’abandon de la procédure de retrait en décembre dernier. Toutefois, le président Cyril Ramaphosa a approuvé les propos de son secrétaire général lors d’une conférence de presse distincte, en déclarant : « Oui, le parti au pouvoir, l’ANC, a décidé qu’il serait sage pour l’Afrique du Sud de se retirer de la CPI. »
Plus tard dans la soirée, l’ANC a publié un communiqué pour faire savoir qu’elle n’envisageait pas de se retirer immédiatement de la Cour pénale internationale.