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Macron promet « l’ordre » et « l’autorité » pour sortir la France du pessimisme et de la résignation | International

Macron promet « l’ordre » et « l’autorité » pour sortir la France du pessimisme et de la résignation |  International

2024-01-17 00:47:48

Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse en prime-time, a promis ce mardi « l’ordre » et « l’autorité » pour faire une « France plus forte et plus juste ». Entre autres mesures, il propose un réarmement « civique » et même « démographique » qui comprendra un plan de natalité. Le président de la République cherche un coup d’accélérateur dans son mandat, une semaine après avoir nommé le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République, et six mois avant un scrutin européen dont l’extrême droite française est la favorite.

Le début du nouveau gouvernement a été assombri par les déclarations de la ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra. La ministre a justifié le fait d’envoyer ses enfants dans une école catholique privée d’élite en critiquant une école publique à Paris où son fils avait été élève. Puis il s’est excusé.

Macron considère justement l’école comme une priorité pour insuffler de l’oxygène à une France en difficulté. L’idée est que l’ordre et l’autorité n’appartiennent pas à la droite, et encore moins à l’extrême droite. La gauche voit dans ces propos la confirmation d’un virage à droite.

« L’ordre va de pair avec le progrès, et l’autorité va de pair avec l’émancipation », a-t-il déclaré avant de répondre à la presse pendant plus de deux heures. Le décor était celui des célèbres conférences de presse du général De Gaulle. En face, des centaines de journalistes sous les lampes majestueuses de la salle des fêtes de l’Elysée. Le président propose, au cours des trois dernières années et demie de son deuxième et dernier quinquennat, de combattre « l’esprit de résignation », ce pessimisme si typiquement français.

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“Je suis convaincu que nous avons les capacités pour réussir, que notre histoire de progrès n’est pas terminée et que nos enfants vivront mieux que nous”, a déclaré Macron. Il a ensuite défendu l’expérimentation de l’uniforme dans une centaine de centres, l’apprentissage de l’hymne national La Marseillaise, le renforcement de l’instruction civique et la mise en place de cérémonies de remise de diplômes. “Quand la République perd ses rites, d’autres rites s’inventent”, a-t-il défendu. “Je ne pense pas du tout que la symbolique soit quelque chose de démodé.”

Au premier rang, était assis le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, le plus jeune de l’histoire de la Ve République. Et les nouveaux ministres, parmi lesquels certains anciens collaborateurs de l’ancien président conservateur Nicolas Sarkozy, comme la cheffe de la Culture, Rachida Dati. La marque de Sarkozy n’est pas seulement visible sur le personnel ; Des mots comme « autorité » ou « réarmement » rappellent son prédécesseur. « Dans une semaine », écrit le chroniqueur de Le Monde Françoise Fressoz, « Le macronisme s’est mué en un sarko-macronismo».

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Macron regarde la France d’aujourd’hui et tire des conclusions. C’est un pays qui, en matière de sécurité, d’identité ou d’immigration, penche à droite. Un pays aussi avec une droite populiste et radicale plus forte que jamais. « L’exigence d’autorité est forte et incontestable », a commenté Brice Teinturier, PDG d’Ipsos France, avant la conférence de presse. «La question de la sécurité est d’ailleurs plus forte que celle de l’immigration.»

Macron connaît l’histoire récente. Au cours des vingt dernières années, un Le Pen – d’abord le père Jean-Marie, puis la fille Marine – s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, sauf à deux reprises : lorsque Sarkozy était candidat. Il y est parvenu à partir de la droite et en s’appropriant les thèmes favoris de l’extrême droite comme l’identité.

“Le pari de Macron, c’est de dire que, si on ne prend pas en compte les enjeux que défend le RN, notamment l’immigration, on lui laisse un champ extrêmement large”, a résumé Teinturier. « La difficulté de ce pari, c’est que, jusqu’à présent, sur la question de l’immigration, le RN est perçu comme le parti le plus crédible. C’est un dilemme : ne pas parler de ce sujet, c’est céder son monopole au RN, mais en parler le fait monter.»

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Macron nie avoir eu raison. Il revendique toujours l’esprit de 2017, lorsqu’il a conquis le pouvoir, en se disant « ni de gauche ni de droite ». Ainsi, lors de la conférence de presse, il a fait un clin d’œil à la gauche en affirmant que la France ne sera pas « forte et juste » si, dans le même temps, « la première injustice : le déterminisme social et familial » n’est pas réparée. C’est-à-dire la réalité selon laquelle quelqu’un, en raison de son nom d’origine étrangère ou de son quartier d’origine – périphérique, pauvre, avec une population d’origine immigrée – a moins d’opportunités que les autres.

Macron a placé le diagnostic de la France d’aujourd’hui dans un contexte global, celui d’un « monde d’hier qui disparaît ». Pour que la France soit plus forte, a-t-il déclaré, « un élément indispensable est une Europe plus forte, plus unie et plus souveraine ». Il a ajouté : « Les élections européennes seront une date et un moment de vérité. »

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