2023-11-28 20:34:55
Critique, écoféministe et social. Une saison résumée en trois mots et le Musée d’Art Contemporain de Barcelone (MACBA) comme paradigme d’un musée communautaire et engagé. Pour l’avoir, il dispose même d’un jardin itinérant, figure de proue d’un programme social et d’implication citoyenne qui illustre cette « nouvelle façon de penser et de construire le musée basée sur l’affection et l’affection » dont Elvira Dyangani Ose a défendu. «Le MACBA a sa propre particularité. Nous avons une opportunité incroyable de transformer ce musée en quelque chose d’unique, quelque chose de différent du MOMA et qui a une pertinence différente du MOMA. D’abord parce que nous sommes un musée public et que nous voulons l’être radicalement », a déclaré le directeur du musée lors de la présentation de la saison 2023-2024.
La question, dans ce cas, concernait la taille du musée et l’éternel débat de savoir si le hyperlocalité de l’histoire ne retirerait pas le potentiel de la dimension internationale. “Nous devons prêter une attention directe à la communauté qui nous entoure, mais nous devons également faire attention à la manière dont nous pouvons soutenir l’internationalisation des œuvres d’art produites en Catalogne”, a ajouté Dyangani Ose.
Sur le papier et sur les murs du bâtiment Meier (l’agrandissement, jusqu’à nouvel ordre, reste paralysé), tout cela se traduit par un nouveau mouvement dans la collection permanente, des expositions monographiques consacrées à Mari Chorda,Jordi Colomer oui Thérèse Solaire et une exposition petit format consacrée au magazine ‘Visual’. C’est, a déclaré le réalisateur, une année de “consolidation des projets” qui commence le tournage de “108 jours”, une production de Lydia Ourahmane dont le titre fait référence à la fois aux jours pendant lesquels l’exposition restera au musée et au nombre d’artistes que le créateur algérien vivant à Barcelone a invité à y participer. “C’est une lettre d’amour à Barcelone”, a souligné Ourahmane elle-même à propos d’une initiative qui cherche à transformer le MACBA en un espace poreux qui absorbe ce qui vient de l’extérieur.
Programmes publics
L’humour de Jordi Colomer, l’activisme de Mari Chordà et le rapport à la matière, au langage et à la production corporelle de Teresa Solar sont les grandes attractions d’une saison avec peu de noms internationaux mais avec des projets hybrides comme « Chanson pour de nombreux mouvements ». Scénarios de création collective’ et ‘[contra]panorama’, à mi-chemin entre le programme public et l’exposition, et un nouveau regard photographique et artistique sur la Barcelone des quartiers nés des migrations d’après-guerre.
La collection permanente du musée, réorganisée l’année dernière sous le titre de « Collection Macba ». Prélude. Intention poétique », continue de muter et d’offrir de nouvelles lectures historiques, symboliques et de genre à travers l’incorporation d’œuvres d’Ignasi Aballí, Mar Arza, Daniel G. Andújar, Soledad Sevilla, Francesc Torres ou Yamadú Canosa, entre autres. Une mention spéciale mérite le cas d’Antoni Tàpies, qui, l’année du centenaire de sa naissance, ajoutera trois nouvelles pièces à la collection.
En parallèle, le musée continue d’élargir ses fonds et d’ajouter aux 5 700 pièces de la collection de nouvelles œuvres de Teresa Lanceta, Oriol Vilapuig, Mar Arza, Alfons Borrell et Oriol Vilanova, entre autres. Des acquisitions qui, explique la responsable de la collection MACBA, Antònia M. Perelló, répondent à la nécessité de récupérer des artistes locaux sous-représentés, d’approfondir des œuvres liées au corps et à la performance et d’ouvrir de nouvelles façons de recevoir l’histoire.
Avec un budget d’un peu plus 13 millions d’euros, Jusqu’en octobre, le Macba a accueilli 208.000 visiteurs, ce qui amène le directeur du musée, Eduard Vicente, à avancer une fin d’année proche des 280.000 visiteurs. “Nous nous rapprochons de plus en plus des 300 000 personnes”, a-t-il déclaré à propos d’un chiffre encore loin des meilleures années pré-pandémiques du musée, où il dépassait facilement les 350 000 visiteurs. Ce qui ne va pas s’agrandir, du moins pour l’instant, ce sont les installations du musée : le projet d’agrandissement étant paralysé depuis le début de l’année en raison de l’augmentation du coût des matériaux et du processus de construction, l’exécution reste suspendue en attendant de rencontrer le nouveaux gouvernements municipaux et étatiques.
#Macba #penche #sur #lécoféminisme #critique #sociale #explore #travail #Jordi #Colomer #Mari #Chordà #Teresa #Solar
1701327140
