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L’UZ Leuven a découvert deux nouveaux sous-types de cancer colorectal. L’hôpital l’a annoncé vendredi dans un communiqué. Jusqu’à présent, le diagnostic de cancer colorectal se faisait sans grande distinction de sous-types : l’étude, co-dirigée par l’UZ Leuven, a montré qu’il existait des variations. L’étude paraît vendredi dans la revue scientifique Nature Genetics.
ltoBron : BELGE
Jusqu’à présent, les chercheurs du monde entier utilisaient un modèle dans lequel ils distinguaient quatre types de cancer du côlon. La recherche de l’UZ Leuven a découvert deux nouveaux sous-types pour pouvoir subdiviser le cancer colorectal : comme prévu, la moitié des tumeurs intestinales avaient des cellules de la muqueuse intestinale, mais l’autre moitié présentait des cellules de la muqueuse altérées qui ressemblent davantage aux cellules de la muqueuse gastrique.
Les chercheurs soupçonnent que l’inflammation est la cause de la modification des cellules de la membrane muqueuse du deuxième groupe. Les patients porteurs d’une tumeur du second groupe ont un moins bon pronostic : le cancer colorectal présente un schéma de croissance très particulier et des mutations très différentes de ceux du premier groupe.
“Ce sont des informations qui remettent en question 30 ans de connaissances sur le cancer colorectal”, déclare la professeure Sabine Tejpar, chercheuse en cancer colorectal à l’UZ Leuven et à la KU Leuven. “Dans un an, le diagnostic du cancer du côlon sera radicalement différent.”
Espoir de traitement
Cette découverte donne de l’espoir pour le traitement des patients atteints d’un cancer du côlon. Contrairement, par exemple, au cancer de la peau ou du sein, il n’existe pratiquement aucune immunothérapie qui donne de bons résultats dans le cancer du côlon. L’immunothérapie est possible chez à peine 10% des patients atteints de cancer colorectal, plus précisément dans les cancers qui ont la propriété MSI (microsatellite instable). Les chercheurs ont découvert que tous les cancers du côlon MSI appartiennent au deuxième sous-groupe récemment découvert. De nouvelles recherches doivent maintenant montrer si les autres 40 % de tumeurs intestinales du deuxième sous-groupe sont également sensibles à l’immunothérapie.
L’étude a été menée sur plus de 60 échantillons de patients du National Cancer Center Singapore, du Singapore General Hospital, du Samsung Cancer Center Korea et de l’UZ Leuven.
