Lutte contre le cancer : Les groupes demandent au Québec d’investir davantage dans la prévention et la recherche

MONTRÉAL – Des groupes qui travaillent dans le domaine du cancer reviennent à la charge pour que la lutte contre cette maladie soit plus prioritaire et que le Québec investisse davantage dans la prévention, la recherche et les traitements.

Lors d’une conférence de presse conjointe, jeudi à Montréal, la Fondation québécoise du cancer, la Société de recherche sur le cancer et Procure ont également demandé à obtenir des statistiques plus précises et plus à jour, afin de pouvoir mieux orienter la recherche et les campagnes de prévention.

Marco Décelles, directeur général de la Fondation québécoise du cancer, a noté qu’en 2022, 58 400 Québécois ont reçu un diagnostic de cancer et 22 200 en sont décédés.

Malgré ces statistiques, il qualifie le cancer de “grand oublié” des priorités du gouvernement du Québec en matière de santé.

Ces groupes veulent donc une “stratégie globale” puisque le cancer représente la première cause de mortalité au Québec. Ils plaident pour un véritable plan d’action contre le cancer, avec des données précises et à jour, des objectifs, de la prévention, du dépistage, de la recherche et un meilleur accès aux traitements.

“Il y a une urgence d’agir. C’est plusieurs rencontres qu’on a eues et on s’attend d’avoir un plan aussi ambitieux qu’une usine de batteries pour des véhicules”, a lancé Manon Pépin, présidente et cheffe de la direction de la Société de recherche du cancer.

Laurent Proulx, président-directeur général de Procure, un organisme qui se consacre au cancer de la prostate, signale que les hommes noirs courent deux fois plus de risques d’avoir un cancer de la prostate, par exemple. De telles statistiques permettent de mieux cibler les campagnes de prévention dans certaines régions ou auprès de certains groupes, fait-il valoir.

Ces groupes soutiennent que d’autres provinces canadiennes sont plus “proactives” que le Québec en matière de lutte contre le cancer.

Ils ne s’en cachent pas: ils veulent que le gouvernement du Québec passe par eux pour intervenir.

“Promouvoir les saines habitudes de vie, la saine alimentation, le sommeil réparateur, (combattre) le stress, c’est quelque chose dans lequel on peut facilement investir et qui a un impact aujourd’hui. Ce n’est pas quelque chose qui prend 25 ans à développer. C’est quelque chose qu’on peut faire. Mais il faut mettre des fonds. Il faut faire appel aux organismes comme les nôtres qui sont sur le terrain”, a plaidé M. Décelles.