Les élus locaux continuent de s’opposer au projet d’asphaltage d’un vaste terrain près du futur hôpital de Vaudreuil-Dorion, qui sera transformé en un stationnement de près de 1900 places, soit plus vaste que cinq terrains de football.
Une pétition comprenant plus de 2300 signatures contre ce projet de stationnement sera déposée mardi à l’Assemblée nationale par la députée indépendante de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols.
En juin dernier, la députée et le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, avaient déjà exprimé leur opposition à la décision de ne pas construire un stationnement étagé, souterrain ou en surface, mais d’opter pour un stationnement conventionnel par souci d’économie.
Un véritable impasse
Depuis, rien n’a changé. Le maire Pilon a déclaré dans une interview à l’Agence QMI, à la veille du dépôt de la pétition : “Ils vont créer un ilot de chaleur de plus de cinq hectares à côté d’un hôpital. […] On recule de 10 ans, 15 ans, avec une “patch” d’asphalte.”
Le maire est particulièrement découragé car la ville de Vaudreuil-Dorion travaille activement à contrer les îlots de chaleur. Les entrepreneurs sont tenus de construire des stationnements souterrains, et la Ville a planté 11 000 arbres l’année dernière, comme exemple d’efforts en ce sens.
“On est arrivé au bout de nos actions. […] On a tenté d’avoir des rencontres avec différents ministres, peu importe qui étaient impliqués”, a ajouté le maire en soulignant qu’ils n’ont reçu de retour que du CISSS de la Montérégie-Ouest.
Le maire espère que la pétition persuadera le gouvernement de modifier ses plans, mais il n’est guère optimiste. “C’est le gouvernement qui mène. Il fait les lois, il brise les lois, il change les lois. Il fait ce qu’il veut, et je ne dis pas ça de façon négative […]. S’il décide que ça ne bouge pas, il n’y aura plus grand-chose à faire là-dessus”, a-t-il reconnu.
Initialement évalué à 1,7 milliard $, le projet d’hôpital a été réévalué à 2,6 milliards $. Afin de tenter de diminuer les coûts, le gouvernement a opté pour construire un vaste stationnement, une solution qui permettrait d’économiser entre 50 et 80 millions $.
Le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, avait souligné en juin dernier que des végétaux seraient plantés dans le stationnement pour réduire son impact environnemental.
