Les femmes et les filles d’Uberlândia (MG) qui tombent enceintes après avoir été violées ont la possibilité de subir des soins et des examens multidisciplinaires à l’Hospital das Clínicas. Et une fois que la possibilité d’un avortement médicamenteux a été vérifiée, ils peuvent effectuer la procédure à domicile, avec des conseils via la télémédecine.
L’initiative, pionnière au Brésil, est dirigée par la gynécologue Helena Paro, professeure à l’École de médecine de l’UFU (Université fédérale d’Uberlândia). Selon la proposition, les patientes enceintes jusqu’à neuf semaines reçoivent des pilules pour interrompre la grossesse et rentrent chez elles, où elles reçoivent un traitement et sont suivies en ligne ou par téléphone par des professionnels de la santé.
Le projet a généré des affrontements. D’un côté, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et la Figo (Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique) soutiennent que l’avortement médicamenteux à domicile est sûr, des enquêtes menées dans les pays qui autorisent la pratique confirment l’efficacité et l’innocuité de la méthode.
Au contraire, le CFM (Conseil fédéral de la médecine) et la présidence de la Febrasgo (Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d’obstétrique) affirment que l’avortement légal accompagné d’un accompagnement par télésanté peut mettre les patientes en danger.
Traduit par AZAHARA MARTIN ORTEGA