L’inquiétude concernant les rejets de l’usine d’incinération des déchets d’Ivry-Paris XIII persiste. Il y a quelques jours, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France confirmait sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques dans une grande partie de la région parisienne en raison de la présence de “polluants organiques persistants” dans les sols. Une recommandation basée sur une étude réalisée près des principaux incinérateurs de déchets autour de Paris (Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen), qui a cependant révélé l’absence de corrélation entre la pollution des sols et la présence d’un incinérateur, concluant à une pollution généralisée dans les secteurs analysés.
Les rejets de l’incinérateur d’Ivry suscitent également des questions du côté du lycée polyvalent Romain-Rolland d’Ivry, situé à 3 km des cheminées qui émettent des fumées. Le syndicat Snes-FSU 94 a signalé six cas de cancers du sein et trois cas de cancers du pancréas parmi le personnel du lycée, tout en demandant une réponse de la part de l’ARS.
L’autorité de santé francilienne a répondu en mentionnant que “l’exposition humaine à ces polluants organiques persistants se fait essentiellement par la voie alimentaire”, notamment par la consommation d’œufs de poulaillers domestiques. Elle estime qu’il est “très improbable” que l’exposition aux dioxines émises par l’incinérateur soit liée à l’apparition des cancers parmi le personnel du lycée.
Cependant, cette réponse n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes, tant du côté du personnel que des parents d’élèves. La question de la santé des élèves reste également en suspens, et l’insatisfaction face à la situation persiste.
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2023-11-28 08:50:00
