Célibataire, presque par choix – Africa Mousso

Ce 23 novembre, je franchis la barre des 35 bougies. Le temps passe tellement vite, je l’avoue. Aujourd’hui, Dieu m’a fait grâce d’être indépendante.

Petite, je rêvais de grandir et d’être une femme indépendante. Oui, très tôt, mon père m’a appris que l’école serait ma seule voie de réussite. On a fait le pari que je devrais me consacrer exclusivement à mes études, jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Ensuite, j’irai poursuivre mes études à l’étranger. « Là-bas, disait-il, tu pourras profiter aisément de ta jeunesse ».

En classe de première, la vie allait nous séparer… Cette perte reste à ce jour la plus grande peine de ma vie (je n’ai pas la force de retenir ces larmes ????). Puis, ma mère, à qui je dois la femme que je suis aujourd’hui, a bravé ciel et terre pour que je poursuive mes études. Je n’ai manqué de rien, je l’avoue.

Maman m’a fait le cadeau de ne pas me contraindre au mariage. Elle savait que ma priorité, c’étaient mes études. Elle me laissa le libre choix de continuer sur ma voie. Aujourd’hui, le temps passe ; dans son regard, je vois des questionnements auxquels je n’ai pas de réponses. Et la fameuse question « À quand le mariage ? » est au bout de toutes les lèvres…

Dans une conversation avec une connaissance autour d’un verre.
Lui : Les musulmans marient vite leurs enfants. Pourquoi, toi, tu es célibataire à cet âge ?
Moi : Je suis l’exception qui confirme la règle.

La vie est faite de choix. Dans ma quête de connaissances et d’indépendance, j’ai accordé peu de place à l’amour, je l’avoue. Quoique je reste une grande romantique dans l’âme. Pour ce 35e anniversaire, je me souhaite de rencontrer et de vivre l’amour, le vrai.

Après, tous ces choix difficiles et l’orientation que j’ai dû prendre au détriment de l’amour, je voudrais, pour les jours à venir, faire le pari de l’amour. J’ai mené tant de combats seule ; mais, aujourd’hui, je voudrais qu’on me tienne à nouveau la main, avoir une épaule pour poursuivre le reste du chemin.