Jeudi 23 mars 2023, 23 h 47
Les dirigeants européens se sont réunis ce jeudi à Bruxelles pour tenter de préciser la réponse de l’Union européenne (UE) à la loi américaine sur les subventions vertes, qui menace d’attirer ce type d’investissements. Sur la table étaient la proposition de promouvoir l’industrie propre, le pacte pour l’obtention de matières premières critiques et l’assouplissement des aides d’État. Par ailleurs, les conclusions adoptées par les Vingt-sept indiquent que la Commission européenne présentera une proposition de création d’un Fonds souverain européen pour relancer le secteur avant l’été et l’intention que les pays européens allouent l’équivalent de 3% de leur PIB-en investissements privés et publics – à l’innovation.
Les doutes résident sur la manière dont les initiatives proposées par Bruxelles seront traduites en actions concrètes et sur la rapidité avec laquelle le secteur pourra accéder aux aides. Ce débat est marqué par la confrontation entre la France et l’Allemagne sur le nucléaire. Paris a demandé que ce type d’énergie soit inclus dans le plan de la Commission européenne pour stimuler la production de technologies propres et a réussi à l’inclure, au moins partiellement.
Un autre des affrontements entre les deux puissances a eu à voir avec l’interdiction des voitures thermiques d’ici 2035, une mesure à laquelle Berlin s’oppose. Bien que cette question ne figurait pas à l’ordre du jour, le chancelier Olaf Scholz a souligné qu'”il existe un consensus” pour que les véhicules alimentés par des e-carburants puissent continuer à être immatriculés au-delà de 2035. Le dirigeant allemand assure que Bruxelles doit présenter une autre proposition et que le la négociation « est sur la bonne voie ». Pour sa part, le Néerlandais Mark Rutte a souligné que son pays n’a aucun problème à approuver la proposition actuelle et espère qu’il y aura un accord dans les prochains jours.
