L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) provoque une fronde en souhaitant adopter l’examen américain NCLEX-RN pour l’admission à la profession. La Fédération des cégeps et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) critiquent cette décision, arguant que cela met en danger l’accessibilité financière et géographique à la profession et qu’elle va à l’encontre du devoir de protection du public. Le président-directeur général de la Fédération des cégeps demande l’intervention du gouvernement, tandis que le commissaire à l’admission aux professions met en garde contre une approche incohérente avec le contexte québécois. La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, refuse d’abolir le programme technique et souligne le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre.

L’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) a récemment exprimé son souhait d’adopter l’examen américain d’admission à la profession, ce qui est perçu comme une attaque contre la formation technique en soins infirmiers. La Fédération des cégeps, qui représente les collèges publics du Québec, a qualifié ce comportement d’absurde, affirmant que l’OIIQ n’avait pas discuté de ses intentions avec les établissements d’enseignement. La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec a également critiqué l’OIIQ pour son manque de considération envers les étudiantes qui suivent actuellement ce parcours d’études. En réponse aux critiques, l’OIIQ a expliqué que le choix d’adopter le NCLEX-RN était nécessaire pour se conformer aux normes nord-américaines. La ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, a confirmé qu’elle n’était pas en faveur d’un rehaussement du seuil minimal d’accès à la profession infirmière et qu’il n’était pas question d’abolir le programme technique. Le commissaire à l’admission aux professions a mis en garde l’OIIQ contre la tentation de se tourner vers un examen conçu par un tiers, soulignant l’importance d’une approche cohérente avec le contexte québécois de la pratique et du réseau de santé.