À Dakar, notre correspondante est Charlotte Idrac, a rapporté. Au sein du parti Pastef, la question de savoir si Ousmane Sonko devait se présenter devant le tribunal a été discutée ces derniers jours, faisant l’objet de médiations. L’opposant, qui est également maire de la ville de Ziguinchor, située à environ 450 kilomètres de la capitale, se trouvait toujours là-bas lundi soir, n’étant pas apparu devant le tribunal mardi dernier.
Pourtant, selon ses avocats, ils ont « conseillé » à Ousmane Sonko « de venir répondre » à l’affaire, qui, selon Maître Bamba Cissé, est « vide, voire squelettique », « si les conditions de sécurité sont réunies ».
En cas de procès par contumace, la défense de l’opposant ne pourra pas plaider. En cas d’éventuelle condamnation, il ne pourra pas faire appel, et selon le code électoral, « les individus en état de contumace ne peuvent être inscrits sur les listes électorales ». L’enjeu est donc une nouvelle fois l’inéligibilité pour la présidentielle de l’an prochain.
« Ousmane Sonko n’ose pas être confronté à Adji Sarr, il préfère se cacher », a déclaré Me El Hadj Diouf, l’avocat de la plaignante, la semaine dernière. Pour des raisons de sécurité, le gouverneur de la région de Dakar a de nouveau interdit la circulation des motos pour cette journée de mardi.
