TEHERAN : Les autorités iraniennes ont mis en place des systèmes de défense dans 51 villes pour contrer “les menaces biologiques, radiologiques et chimiques”, a annoncé le vice-ministre de la Défense Mehdi Farahi.
Le ministère de la Défense a “fourni à 51 villes du pays les installations et équipements nécessaires à la défense passive”, a déclaré Farahi, cité samedi par Iribnews, le site Internet de la radiotélévision publique.
Il a ajouté que le ministère est “maintenant en mesure d’identifier les menaces grâce à l’infrastructure mise en place pour faire face à toutes sortes de menaces biologiques, radiologiques et chimiques”.
L’annonce intervient alors que l’Iran est engagé dans des négociations pour relancer son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales qui a accordé à la république islamique un allégement des sanctions dont elle avait tant besoin en échange de restrictions sur son programme nucléaire.
Alors que l’élan se renforce pour rétablir l’accord, Israël a fait un effort de dernière minute pour convaincre ses alliés d’arrêter les pourparlers.
Le 28 août, le Premier ministre israélien Yair Lapid a déclaré que des instructions avaient été données à l’armée et à l’agence d’espionnage du Mossad pour “se préparer à tout scénario” au cas où l’accord serait conclu.
En mars 2021, l’ancien ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, avait déclaré que la République islamique devait être prête à se défendre contre les attaques nucléaires, chimiques et biologiques.
“Nous devons être prêts à défendre notre nation contre toutes les menaces et tout ce que l’ennemi pourrait un jour utiliser comme outil d’attaque”, a-t-il déclaré lors d’un événement commémorant une attaque chimique de 1987 contre les Kurdes iraniens par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein.
“Il s’agit notamment (d’attaques utilisant) des armes chimiques, nucléaires et biologiques”, a ajouté Hatami, selon l’agence de presse Fars.
Pendant la guerre Iran-Irak des années 1980, les forces de Saddam ont lancé de nombreuses attaques chimiques contre l’Iran, y compris la frappe de 1987 sur la ville kurde de Sardasht dans le nord-ouest de l’Iran.
Le bilan officiel était de 119 morts et 1 518 blessés, mais des témoins disent que des milliers d’autres ont été exposés à ce que les experts disent être du gaz moutarde, largué dans des bidons depuis des avions.
