La Chine ferait « une erreur de calcul catastrophique » si elle envahissait Taïwan, Liz Truss a dit, disant au sommet de l’OTAN que le Royaume-Uni et d’autres pays devraient reconsidérer les relations commerciales avec les pays qui ont utilisé le pouvoir économique de manière “coercitive”.
Signe de l’évolution de l’attitude du gouvernement britannique à l’égard de la Chine depuis la “décennie dorée” autoproclamée sous David Cameronle ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré que le commerce devrait être dirigé vers des pays dignes de confiance.
S’exprimant lors du sommet de Madrid, Truss a déclaré qu’avec Chine élargissant ses ambitions stratégiques, le nouveau concept stratégique de l’Otan devrait faire spécifiquement référence à la Chine. La mission principale de l’alliance a été mise à jour pour la dernière fois en 2010 et doit être révisée.
Les commentaires de Truss sont intervenus un jour après qu’elle a appelé à une action plus rapide pour aider Taïwan avec des armes défensives au cas où la Chine envahirait, affirmant que c’était une leçon clé de l’invasion russe de l’Ukraine.
“Je pense qu’avec la Chine étendant son influence par la coercition économique et la construction d’une armée capable, il y a un risque réel qu’ils tirent la mauvaise idée qui se traduit par une erreur de calcul catastrophique telle que l’invasion de Taïwan”, a déclaré Truss, s’exprimant aux côtés d’Anthony Albanese, le Premier ministre australien et Alexander De Croo, le Premier ministre belge.
L’un des domaines abordés par le sommet du G7 dans le sud de l’Allemagne, qui s’est terminé plus tôt cette semaine, était les efforts visant à offrir plus d’argent aux infrastructures occidentales pour les pays en développement, une réponse à la «programme “ceinture et route” qui cherche à exercer une influence par le biais d’investissements similaires.
Compte tenu de la menace de la Chine et de la Russie, il était “nécessaire de tendre la main vers l’extérieur et de créer ce réseau de liberté entre pays partageant les mêmes idées”, a déclaré Truss.
Les pays du G7 et des nations comme l’Australie devraient utiliser leur “poids économique” pour défier la Chine, a-t-elle déclaré, ajoutant que des pays comme le Royaume-Uni pourraient même repenser leur approche commerciale avec Pékin.
“Je pense qu’historiquement, nous n’avons pas utilisé ce pouvoir économique”, a-t-elle déclaré. « Nous avons été équidistants, si vous voulez, avec qui nous commerçons, avec qui nous travaillons. Et je pense que les pays se concentrent beaucoup plus maintenant sur, est-ce que ce commerce est fait avec confiance, faisons-nous confiance à ce partenaire ? Vont-ils l’utiliser pour nous saper ou vont-ils l’utiliser pour le bénéfice mutuel de nos deux économies ? Le commerce est donc devenu beaucoup plus géopolitique.
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S’exprimant mardi devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes, Truss est allé notamment au-delà de la langue standard du gouvernement à Taiwan en disant qu’il y avait un besoin doter l’île d’armes défensives.
« Nous aurions dû faire les choses plus tôt. Nous aurions dû fournir les armes défensives à l’Ukraine plus tôt », a-t-elle déclaré. « Nous devons apprendre cette leçon pour Taiwan. Chaque pièce d’équipement que nous avons envoyée nécessite des mois de formation, donc plus tôt nous le faisons, mieux c’est. »
