L’inhalation de menthol améliore les fonctions cognitives dans les modèles animaux de la maladie d’Alzheimer, selon une étude récente.

Une nouvelle étude révèle que l’inhalation de menthol peut améliorer les fonctions cognitives chez les modèles animaux de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont constaté que l’inhalation de menthol réduisait les niveaux d’interleukine-1-bêta, une protéine inflammatoire. Cette diminution a été associée à une meilleure fonction cognitive chez les souris saines et atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats suggèrent que certaines substances inhalées pourraient contribuer au traitement de la maladie d’Alzheimer.

Selon une étude récente sur des modèles de souris publiée dans “Frontiers in Immunology”, une brève exposition répétée au méthanol peut avoir un impact sur le système immunitaire et prévenir le déclin cognitif chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont découvert que lorsque les souris sentaient cette substance, le niveau d’interleukine-1-bêta diminuait, une protéine associée à la réponse inflammatoire. En bloquant cette protéine avec un médicament utilisé pour traiter les maladies auto-immunes, les chercheurs ont pu renforcer les capacités cognitives des souris atteintes de symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats illustrent la capacité des odeurs et des modulateurs immunitaires à potentiellement traiter cette maladie neurodégénérative.

Le menthol réduit l’inflammation dans la partie du cerveau associée à la mémoire, ce qui peut expliquer son effet immunomodulateur sur le cortex préfrontal, une zone liée à l’entrée de la mémoire et dysfonctionnelle chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. De plus, cet effet contribue à réduire la charge en cytokines dans cette zone, comparée au groupe témoin de souris atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette étude montre qu’il est possible d’accéder au cerveau des rongeurs atteints de la maladie d’Alzheimer et de l’affecter positivement au niveau cellulaire, sous la forme d’un traitement modificateur de la maladie, par les voies nasales.

En outre, la perte d’odorat a déjà été associée à des troubles cognitifs et à des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer chez les patients. Cette étude identifie le rôle des cellules immunitaires T-régulatrices, ayant une activité immunosuppressive, dans la médiation de la fonction cognitive chez les souris modélisées pour développer la maladie d’Alzheimer. Le lien entre les nerfs et les voies olfactives et le système limbique peut permettre de créer un changement positif au niveau de la connectivité entre la mémoire et l’odorat. Les odeurs peuvent ainsi servir d’agents thérapeutiques pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Il est important de noter que ces résultats ont été obtenus à partir d’un modèle animal et qu’il est nécessaire de mener d’autres études pour comprendre les implications pour les êtres humains. Cependant, ces recherches suggèrent que les thérapies visant à s’attaquer à l’inflammation pourraient être bénéfiques dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.
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