Les chefs d’entreprise ne sont pas favorables à l’idée d’augmenter le salaire minimum à 20 $, craignant que cette hausse coûte plus d’un milliard de dollars, ce qui serait préjudiciable aux petites entreprises et exercerait une pression sur les prix à la consommation.
Ce calcul effectué par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) sur la base du nombre d’heures travaillées au salaire minimum en 2022 entraînerait des dépenses supplémentaires de 1,09 milliard $ pour les employeurs.
«La décision concernant l’augmentation du salaire minimum qui sera prochainement prise par le ministre du Travail doit viser un équilibre», a déclaré mardi François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, dans un communiqué.
Selon la FCEI, la hausse de 31 % du salaire minimum aurait des répercussions négatives sur l’économie québécoise. L’organisation demande au gouvernement Legault d’évaluer les impacts d’une hausse significative du salaire horaire minimum à 18 $ ou 20 $.
«Une telle augmentation entraînerait des coûts supplémentaires directs de 11 373 $ pour un employeur embauchant une seule personne au salaire minimum à temps plein», a commenté le responsable de la FCEI.
Pour accompagner au mieux les entreprises lors d’une hausse du salaire minimum, les dirigeants de PME proposent à Québec de réduire le fardeau fiscal (79 %), de baisser les taxes sur la masse salariale (73%) ou d’offrir des crédits d’impôt (58 %).
«La fragilité des PME du Québec et le contexte inflationniste devraient sérieusement préoccuper le gouvernement du Québec, qui doit prendre en compte les deux côtés de la médaille et éviter d’adopter une forte augmentation du salaire minimum», a ajouté M. Vincent.