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“Libération de prisonniers : La Belgique et l’Iran procèdent à un échange à Oman”

“Libération de prisonniers : La Belgique et l’Iran procèdent à un échange à Oman”

2023-05-27 03:15:43

La Belgique et l’Iran ont procédé à un échange de prisonniers à Oman.

Des responsables ont déclaré que Téhéran avait libéré un travailleur humanitaire belge en échange d’un diplomate iranien reconnu coupable d’avoir tenté de bombarder une réunion d’exilés en France.

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré que le travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele avait été libéré.

La télévision d’État iranienne a confirmé plus tard que le diplomate, Assadollah Assadi, avait été libéré.

Une image d’une séquence vidéo diffusée par la télévision d’État iranienne, IRINN, d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien qui a été libéré lors d’un échange de prisonniers avec la Belgique (IRINN via AP/PA)

Le ministère des Affaires étrangères d’Oman a déclaré que “les personnes libérées ont été transférées de Téhéran et de Bruxelles à Mascate aujourd’hui, vendredi, en vue de leur retour dans leur pays”.

Il a ajouté que “le sultanat d’Oman a apprécié le haut esprit positif qui a prévalu dans les pourparlers à Mascate entre les parties iranienne et belge, et leur souci de régler cette question humanitaire”.

M. De Croo a déclaré que Vandecasteele avait été transféré à Oman jeudi soir. Il a été reçu par une équipe de diplomates et d’officiers militaires belges, puis a été évalué par des médecins.

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“Olivier a passé 455 jours en prison à Téhéran. Dans des conditions insupportables. Innocent », a écrit M. De Croo.

« Le retour d’Olivier Vandecasteele en Belgique est un soulagement. Un soulagement pour sa famille, ses amis et ses collègues.

Oman a longtemps servi d’interlocuteur de l’Occident avec l’Iran.

En janvier, l’Iran a condamné Vandecasteele à une longue peine de prison et à 74 coups de fouet après l’avoir reconnu coupable d’espionnage lors d’un procès à huis clos.

Il a également été condamné à une amende d’un million de dollars (810 000 £).

Vandecasteele a été arrêté en Iran en février 2022 alors qu’il emballait ses affaires, après avoir travaillé avec le Conseil norvégien pour les réfugiés et Relief International en République islamique de 2015 à 2021, selon Amnesty International.

Sa famille et le gouvernement belge ont fermement nié les affirmations de l’Iran, faites sans fournir de preuves, selon lesquelles il était un espion.

Pour rendre possible l’échange avec le diplomate iranien, la Belgique avait adopté en mars un traité controversé d’échange de prisonniers qui a été confirmé par la Cour constitutionnelle du pays.

En 2021, la Belgique a reconnu Assadi coupable d’avoir orchestré un attentat à la bombe déjoué contre un groupe d’opposition iranien exilé en France et l’a condamné à 20 ans de prison.

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Les procureurs ont attaché Assadi à un couple, arrêté par la police belge et retrouvé avec 550 grammes (1,21 lb) d’explosifs TATP et un détonateur en 2018.

Ils avaient tenté de cibler une réunion à Villepinte, en France, des Mujahedeen-e-Khalq, un groupe d’opposition iranien en exil connu sous le nom de MEK.

Parmi les dizaines d’invités de marque au rassemblement de Villepinte ce jour-là figuraient l’avocat du président de l’époque, Donald Trump, Rudy Giuliani ; Newt Gingrich, ancien président conservateur de la Chambre des représentants des États-Unis ; et l’ancienne candidate à la présidentielle colombienne Ingrid Betancourt.

Assadi a été arrêté un jour plus tard en Allemagne et transféré en Belgique. Les services de renseignement belges l’ont identifié comme un officier du ministère iranien du renseignement et de la sécurité qui opérait sous couverture à l’ambassade d’Iran en Autriche.

L’Iran a nié l’implication d’Assadi.

L’Iran a commis des enlèvements et d’autres complots contre des dissidents à l’étranger dans le passé. Cependant, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian a qualifié Assadi de “diplomate innocent” dans un tweet après sa libération vendredi. La télévision d’État iranienne a qualifié l’affaire contre lui de “fausses accusations”.

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Dans un communiqué, le MEK a condamné la libération d’Assadi, la qualifiant de « rançon honteuse au terrorisme et à la prise d’otages ».

“Cela encouragera le fascisme religieux au pouvoir en Iran à poursuivre ses crimes en Iran par la répression et le terrorisme régional et international”, a déclaré le groupe.

L’Iran a détenu un certain nombre d’étrangers et de doubles nationaux au fil des ans, les accusant d’espionnage ou d’autres infractions à la sécurité de l’État et les condamnant à l’issue de procès secrets au cours desquels des groupes de défense des droits affirment qu’ils ont été privés d’une procédure régulière.

Les critiques ont accusé à plusieurs reprises l’Iran d’utiliser ces prisonniers comme monnaie d’échange avec l’Occident.

L’Iran, confronté à des sanctions occidentales pour son programme nucléaire qui progresse rapidement, a fait face à des protestations ces derniers mois et à des tensions économiques.

Le sultan d’Oman Haitham bin Tariq devait déjà se rendre à Téhéran ce week-end avant l’échange de prisonniers annoncé.

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