2023-05-19 21:49:36
Aššur (aujourd’hui Qala’at Sherqat), sur la rive ouest du Tigre en Irak, est l’un des sites archéologiques les plus importants du nord de la Mésopotamie. Les débuts de la colonisation remontent au 3e millénaire av. dos. fin du 19e siècle av. la ville est devenue le centre d’un État territorial assyrien.
De 1903 à 1914, les Musées royaux de Berlin et la Société allemande d’Orient ont mené des fouilles à Aššur sous la direction de Walter Andrae (1875–1956). L’un des objectifs de la fouille était d’étudier la grande ziggourat (tour du temple à gradins). En avril 1914, à la recherche des couches de fondation, les excavateurs élargissent un ancien tunnel existant. Ce faisant, ils ont découvert plusieurs milliers de perles de coquillage, de pierre, de verre et de poterie reposant directement sur le substratum rocheux sous la première couche de briques crues. Sur la base d’accords de partage des trouvailles, des parties des trouvailles se sont retrouvées dans la collection du Musée du Proche-Orient à Berlin.
Parmi les perles, il y en avait deux en forme de disque, dont le matériau différait des autres. Ils ont maintenant été réexaminés par des chercheurs de l’Office d’État pour la préservation des monuments et l’archéologie de Saxe-Anhalt, de l’Université Martin Luther de Halle-Wittenberg et des musées d’État de Berlin.
Deux perles d’ambre des pays baltes
Des fragments des deux perles ont été examinés en 2019 par le Laboratoire de recherche Rathgen des Musées nationaux de Berlin – Fondation du patrimoine culturel prussien à l’aide de la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FT-IR). Malgré les intempéries, les spectres correspondaient largement à ceux de l’ambre de la Baltique (succinite), suggérant que l’ambre sous la grande ziggourat d’Aššur provenait très probablement de la région de la Baltique ou de la mer du Nord. Ils appartiennent à la période autour de 1800 av. ou la première moitié du XVIIIe siècle av. Chr.
Contacts à distance au début de l’âge du bronze
Les perles représentent ainsi l’un des premiers exemples d’ambre en Asie du Sud-Ouest et aussi l’un des plus éloignés des zones de découverte des États baltes. L’extrême rareté de l’ambre en Méditerranée et au Proche-Orient avant environ 1550 av. J.-C. et la restriction aux contextes de haut rang s’expliquent par le fait que la culture d’Aunjetitz d’Allemagne centrale, dont la richesse et l’importance s’expriment dans les tombes princières richement meublées (Leubingen, Helmsdorf, Bornhöck), par exemple dans le disque céleste de Nebra, les chemins sur le Bernstein au sud pourraient atteindre, contrôlés.
Avec les découvertes extrêmement rares d’ambre du début du IIe millénaire av. J.-C., ce sont probablement des cadeaux exclusifs de personnes ayant beaucoup voyagé d’Europe centrale ou occidentale aux élites du sud. Après la fin de la culture Aunjetitz vers 1550 av. Le tableau change et on peut parler d’un commerce généralisé, qui a rendu l’ambre disponible en plus grande quantité en Méditerranée et au Moyen-Orient.
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