L’humidité présente depuis la fin de juin va persister jusqu’à la fin du mois de juillet. Cette humidité entraînera également des orages, qui sont difficiles à prévoir. Les experts recommandent donc de rester attentif aux alertes météo.
Selon Patrick Duplessis, météorologue de MétéoMédia : « Si l’on regarde les statistiques, on remarque que nous n’avons jamais connu une première moitié de juillet aussi humide depuis 1953. »
Le problème est que l’humidité est souvent associée aux orages, comme en témoignent les sept orages survenus entre le 24 juin et le 21 juillet. Pendant la même période l’année précédente, l’aéroport Montréal-Trudeau n’en avait signalé qu’un seul.
« Pour former des nuages d’orage, il faut beaucoup d’humidité, explique Patrick Duplessis. L’humidité est l’un des ingrédients nécessaires à la formation d’un orage. »
La prévision des orages est difficile
Parmi les autres facteurs de formation des orages, on compte le régime de chaleur et les vents, aussi bien à la surface que en altitude. Un phénomène météorologique complexe, mais surtout difficile à prévoir, selon le météorologue.
« Il est difficile de prévoir cela à l’échelle locale au Québec, note Patrick Duplessis. Les orages sont localisés. Ils ne durent jamais toute la journée. Il est difficile de dire exactement quand et où cela va frapper avant que cela ne se forme. »
Selon le météorologue de MétéoMédia, il est presque impossible de localiser un orage 24 heures à l’avance, encore moins une semaine à l’avance.
Peter Kimbell, météorologue d’Environnement Canada, partage le même avis : « Nous disposons de modèles qui nous aident à prévoir le temps, mais la fiabilité des prévisions diminue avec le temps. Nos modèles ont toujours eu du mal à prévoir les orages avec une bonne fiabilité. Cela reste un grand défi. »
“Il va falloir être vigilant”
En cas d’instabilité, surtout en cas d’orages, il est préférable de se fier aux alertes météo émises par les autorités, estiment les experts. « Les orages peuvent être très localisés, explique Patrick Duplessis. Il faut donc être prudent afin de ne pas se retrouver au milieu d’une inondation ou sur un plan d’eau. Il y a de nombreuses façons de se faire surprendre par des orages en été. »
Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie au département de géographie de l’UQAM, partage le même avis : « Il faudra être vigilant. Le lac Memphrémagog est en train de déborder, le Richelieu n’a jamais été aussi haut en juillet depuis 20 ans. »
Dans le contexte du réchauffement climatique, la situation ne devrait pas s’améliorer. « Nous augmentons la probabilité d’avoir des pluies de forte intensité et des orages plus violents, explique Philippe Gachon. Plus l’atmosphère est chaude, plus elle peut contenir d’humidité. Et cette humidité peut se transformer en précipitations abondantes. »
