Nouvelles Du Monde

L’expert de la défense Ko Colijn sur Poutine, qui fait allusion à l’utilisation d’armes nucléaires | À PRÉSENT

L’expert de la défense Ko Colijn sur Poutine, qui fait allusion à l’utilisation d’armes nucléaires |  À PRÉSENT

L’expert de la défense Ko Colijn fournit aux Néerlandais des informations sur les conflits armés depuis près de cinquante ans. Pour NU.nl, il suit la bataille en Ukraine et répond à nos (et à vos) questions. Cette fois, il évoque le récent discours du président russe Vladimir Poutine. Il a annoncé qu’il enverrait davantage de troupes russes en Ukraine et fait à nouveau allusion à l’utilisation d’armes nucléaires.

Le discours de Poutine laisse froid notre Premier ministre Mark Rutte sibérien. Les dirigeants ukrainiens réagissent plus avec insouciance qu’avec agacement. La plupart des dirigeants occidentaux sont en colère. Le patron de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qualifie les plans russes d’escalade sans précédent. Et les partisans de Poutine applaudissent parce que le déploiement d’armes nucléaires et même la victoire sont désormais proches.

Tout cela ne peut pas être vrai en même temps. J’ai tendance à être d’accord avec l’Ukraine, qui hausse les épaules. Poutine lui-même fait allusion à l’utilisation d’armes nucléaires, mais n’ose pas encore utiliser le mot ouvertement.

Ce n’est pas la première fois que des armes nucléaires sont menacées. La première utilisation était jusqu’à présent taboue, mais selon l’OTAN et la Russie, elle n’est pas inconcevable. Cela fait partie de la possession d’armes nucléaires que de menacer occasionnellement de les déployer, sinon elles n’auront pas d’effet dissuasif.

Lire aussi  La jeunesse et l'avenir du Cachemire

Poutine et le président américain Joe Biden ne sont d’accord sur rien. Mais le 16 juin 2021, après s’être rencontrés à Genève, ils ont déclaré qu’une guerre nucléaire ne serait jamais déclenchée. Les conséquences seraient terribles. Pour le rappeler à Poutine, Biden a dit trois fois de plus la semaine dernière : ne le faites pas !

Vous pourriez donc voir le discours russe comme une réponse à cela : si la Russie elle-même est en danger, nous pourrions le faire de toute façon. Peut-être parce que Poutine a été assez rusé pour accuser l’Occident de chantage nucléaire à son pays. C’est la (seule) chose nouvelle à propos de ses paroles dans cette guerre.

Les faux référendums ne changent rien

La Russie veut faire du sud-est de l’Ukraine un territoire russe par le biais de faux référendums. Alors l’avance ukrainienne se transformerait instantanément en une attaque contre la Russie. Mais cet argument n’a guère de sens. Un tel référendum a également eu lieu en Crimée en 2014. Lorsque l’Ukraine a détruit une base aérienne en Crimée le 9 août, peu de choses se sont passées et les Russes se sont enfuis.

Lire aussi  50 millions piégés dans l'esclavage moderne à travers le monde

Depuis lors, les Ukrainiens demandent aux Américains des armes avec lesquelles ils peuvent fermer le pont de fuite sur l’État de Kertch. Biden n’est pas allé aussi loin jusqu’à présent, mais cela pourrait changer maintenant. Les Russes fuient également en mer Noire. Craignant les missiles ukrainiens, tous les sous-marins russes Kilo sont désormais retirés.

Le gros pari de Poutine

Poutine prend un gros pari. Il parie sur le faux patriotisme de ses vétérans, mais court aussi le risque que la participation soit un fiasco. Un vétéran de 55 ans d’Arkhangelsk ne se présente certainement pas au front comme de la chair à canon. Même s’il est considéré comme “expérimenté” car il a déjà manœuvré un vieux canon dans les années quatre-vingt.

Les paroles de Poutine ont été immédiatement assouplies par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou : nous ne vous appellerons qu’en cas de besoin. En attendant, vous pouvez également voir les paroles de Poutine comme une accusation grave contre les professionnels qui échouent en Ukraine. Cela ressort de l’interdiction des vols ; Des peines sévères sont prévues en cas de désertion. Et maintenant, les vétérans et les «volontaires forcés» doivent faire le sale boulot là-bas.

Lire aussi  "Il a été préparé pour le trône toute sa vie..." Qu'attendre du nouveau roi britannique Charles III ?

Avec beaucoup de bonne volonté, on peut encore voir dans le discours de Poutine une sorte de compromis entre les faucons et les colombes. Les faucons sont passionnés par la guerre. Mais ils exigent de plus en plus ouvertement une réelle mobilisation, l’usage du mot guerre et la victoire à tout prix. Les pigeons ne veulent pas ça. Beaucoup d’entre eux sont déjà en prison ou ne parlent pas par peur de le faire. Ils peuvent même rêver d’une prise de pouvoir. Ce tsar du Kremlin, qui use de plus en plus férocement, nous coûte encore la tête. Et le bouton.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT