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L’Europe manœuvre contre le contrôle « inacceptable » chinois des ports communautaires

L’Europe manœuvre contre le contrôle « inacceptable » chinois des ports communautaires

2023-12-09 11:28:21

La tactique de Pékin visant à contrôler les ports qui échappent à ses frontières n’est pas nouvelle, mais son agressivité s’aggrave à mesure qu’elle est mise en œuvre. Les investissements en capitaux asiatiques continuent de croître dans le monde entier, comme en témoigne – comme l’a déjà analysé le « Faro de Vigo », du groupe Prensa Ibérica – son empreinte de plus en plus importante sur le continent africain, et aussi en Europe, avec la participation de différentes entreprises chinoises dans les terminaux à conteneurs de Barcelone, Bilbao et Valence. Entre 2004 et 2021 seulement, la République populaire de Xi Jinping a investi plus de 9,1 milliards dans les infrastructures à proximité des eaux communautaires, un engagement fort qui entre en conflit avec celui pris par les pays étrangers sur son territoire : aucun, zéro, car ce n’est pas autorisé. . Le résultat? La plus grande soumission de nos enclaves stratégiques aux intérêts étrangers. Un autre problème supplémentaire pour Bruxelles.

Parmi les différents agents qui ont tiré la sonnette d’alarme, cette situation a été rapportée par le Comité économique et social européen (CESE) devant la Commission Ursula von der Leyen. Cet organe consultatif des Vingt-Sept, composé de représentants d’organisations de travailleurs et d’employeurs et d’autres groupes d’intérêt, a rendu un avis sur la stratégie de sécurité maritime dans lequel montre clairement sa « préoccupation » face à la « dépendance actuelle » des États membres à l’égard de la gigantesque puissance orientale.

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En plus de confirmer « l’expansion des activités chinoises dans les ports de plusieurs pays européens », Le document envoyé au pouvoir exécutif de l’UE qualifie d’« inacceptable » son influence sur ces « infrastructures critiques de l’Union ». et soutient l’appel de Strasbourg en faveur d’une feuille de route pour y remédier. « Les risques liés à la propriété chinoise des ports européens incluent la possibilité que les flux de marchandises entre les ports européens soient perturbés et que l’accès à des informations confidentielles soit obtenu sur le fonctionnement des terminaux à conteneurs européens», souligne-t-il en ce sens, ajoutant ensuite qu’il est crucial d’accorder plus d’attention «à la consolidation des chaînes d’approvisionnement», notamment grâce aux «leçons tirées» de la pandémie, lorsque les principales lignes d’approvisionnement industrielles et alimentaires « ont été sérieusement endommagées ».

La souveraineté en jeu

L’Europe risque non seulement sa souveraineté alimentaire, comme le secteur de la pêche l’a souligné à plusieurs reprises en raison des politiques prohibitives de Bruxelles concernant les captures de poisson, qui dans de nombreux cas finissent par être importées de Pékin, dont les 637 000 tonnes évaluées à 1 820 en sont un exemple. 2022 ; L’Europe risque aussi de perdre sa souveraineté logistique si des géants tels que China Ocean Shipping Company (Cosco), China Merchants Group Limited (CMG) ou China Communications Construction reprennent les installations stratégiques du bloc de la même manière qu’ils l’ont fait en Mauritanie, en Côte d’Ivoire, au Cap-Vert, en Namibie, à Djibouti et à Madagascar.

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Le CESE reconnaît que la stratégie de sécurité maritime de l’UE doit préserver sa compétitivité, «en maintenant une forte présence stratégique et en améliorant la protection du commerce maritime légal, ainsi qu’en facilitant la libre circulation maritime». « Il n’est pas possible de parvenir à une forte présence de sécurité maritime de l’Union sans une augmentation des investissements de la part des États membres et un engagement à exploiter les capacités navales », dit-il.

Un centre de surveillance

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Parallèlement à ces évaluations – incluses dans l’avis adressé à la Commission et recueilli hier par le JOUE – l’organe consultatif des Vingt-Sept appelle à « l’élaboration immédiate » d’un centre de surveillance centralisé « ayant la capacité de répondre aux besoins des acteurs civils et militaires » ; l’intégration et la coordination des plates-formes et systèmes informatiques existants pour faciliter l’échange d’informations au sein du secteur maritime européen, et « faire face aux menaces de cybersécurité au sein de l’Organisation maritime internationale (OMI) ». Rappelons en effet qu’il est essentiel de donner aux marins « l’accès à des programmes de reconversion professionnelle » afin qu’ils se familiarisent avec les systèmes automatisés et les technologies émergentes, « tout en acquérant les compétences nécessaires pour lutter contre les cybermenaces. »

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Le CESE exprime également sa inquiétude quant au fait que certains États membres qui ont établi des « liens étroits » avec la Chine aient « opposé leur veto ou édulcoré » les récentes déclarations de l’UE sur les actions du géant asiatique en mer de Chine méridionale. Selon son document, approuvé en plénière fin septembre de cette année avec 153 voix pour, il est « d’une importance vitale qu’une PMC (présence maritime coordonnée) soit initiée en mer de Chine méridionale comme moyen de promouvoir la stabilité ». de la région, démontrer l’attachement de l’Union au principe de liberté de navigation et soutenir sa propre sécurité et sa prospérité économique.



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