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L’Espagne défend les « mécanismes de financement communs » de l’UE à la fin du plan de relance | Économie

L’Espagne défend les « mécanismes de financement communs » de l’UE à la fin du plan de relance |  Économie

2024-04-12 18:14:06

L’UE doit réfléchir à la manière dont elle financera les énormes investissements dont elle a besoin pour la double transition (environnementale et numérique) et pour la facture croissante de la défense et de la sécurité. Dans ce débat, l’Espagne expose sa position : « Nous aurons besoin de mécanismes de financement conjoints. Au-delà de l’Union du marché des capitaux ou de la BEI », a annoncé le ministre de l’Économie, Carlos Corpo, à l’issue de la réunion des ministres des Finances de l’Union. Autrement dit, le gouvernement espagnol fera pression pour des outils tels que le fonds de relance, les euro-obligations ou un budget communautaire plus ambitieux, même s’il n’en précise pas davantage pour l’instant.

Il ne sera pas facile de percer dans cette position, même si elle rejoint celle d’autres pays comme l’Italie, la France et d’autres pays du sud de l’Europe. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a lui-même prévenu ce vendredi dans ce journal : « À très court terme, il est très difficile de parvenir à un accord sur les euro-obligations car certains pays sont absolument réticents à cette idée. » Le belge fait référence à l’Allemagne, aux Pays-Bas ou au Danemark.

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Ce sont les fronts habituels lorsque ce type de débats s’ouvrent au sein de l’UE, même si à cette occasion il y a un élément qui peut modifier les équilibres traditionnels : la défense. Les pays baltes et d’autres pays de l’Est de l’Union, alliés traditionnels des pays les plus favorables à la rigueur budgétaire, parient résolument sur l’augmentation des dépenses de sécurité.

Pour Body, c’est « le bon moment » pour ouvrir le débat. “Nous avons clôturé le débat sur les règles budgétaires, qui délimitent l’espace national pour les investissements”, explique-t-il. Le consensus sur les objectifs de « biens publics européens » sur lesquels orienter les investissements est clair : l’environnement et la défense. Et dans les semaines à venir, deux rapports arriveront et contribueront au débat. La première est celle d’Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, chargé par Charles Michel d’analyser l’avenir du marché unique européen. Il le présentera la semaine prochaine. Même s’il est probable que ce soit plutôt l’autre, celui préparé par l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui aborde les éléments du financement commun, puisque c’est celui qui examine directement la compétitivité de l’économie européenne et comment l’améliorer.

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La position du ministre espagnol est similaire à celle du commissaire à l’Economie, Paolo Gentiloni. Un ancien Premier ministre italien, comme Letta et Draghi, soutient depuis plus d’un mois qu’il faut tirer les leçons de l’expérience du Fonds de relance et qu’il faut en tirer une mesure similaire pour financer les dépenses de défense.

Comme Gentiloni, Corpus estime également qu’il est pratiquement impossible de prolonger la durée du Fonds de relance au-delà de 2026. L’Italie, en revanche, demande depuis un certain temps que l’argent de ce mécanisme puisse être dépensé après cette année. C’est également ce que revendique la Pologne, qui n’a pas reçu un euro pour les attaques de son précédent gouvernement contre l’État de droit. Mais les deux pays se sont rencontrés ce vendredi à Luxembourg avec la réponse habituelle : il est très difficile de modifier ce délai car il nécessite l’unanimité et le passage par les parlements nationaux. « Il est souligné que l’achèvement rapide des investissements et des réformes avant août 2026 reste essentiel pour parvenir à la pleine application du mécanisme », peut-on lire dans les conclusions Ecofin.

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Justement pour pouvoir arriver à temps, l’Espagne a expliqué ce vendredi à d’autres pays qu’elle allait développer une application d’intelligence artificielle qui facilitera les démarches des entreprises auprès de l’administration pour pouvoir accéder aux ressources du plan de relance. “Il s’agirait d’un gestionnaire artificiel qui se chargerait de l’interaction avec les administrations et permettrait aux PME de se concentrer davantage sur l’activité productive”, a expliqué le ministre. Selon l’Espagnol, ce sur quoi il y aurait le plus de consensus serait de demander à la Commission de simplifier la réglementation pour accélérer les procédures qui ralentissent l’accès à l’argent et son exécution.

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