2023-07-06 11:17:24
En effet, 2023 sera l’année des records pour la Chine et les constructeurs chinois. «La Chine – déclare Dario Duse, responsable de la zone EMEA de l’équipe automobile d’AlixPartners – est en train de devenir la superpuissance automobile, avec des marques chinoises atteignant pour la première fois une part de 51% sur le marché local, et avec des exportations en forte croissance dans le années à venir. Le contrôle de la technologie, le soutien gouvernemental, la compétitivité des coûts et des modèles commerciaux qui répondent mieux et plus rapidement aux demandes du marché sont la combinaison de leur succès.”
En effet, les données d’AlixPartners montrent que des marques telles que Xpeng, Byd et Zeekr (le groupe Geely, est aujourd’hui un leader mondial qui contrôle Volvo) ont été primées sur le marché intérieur chinois pour leur style, leur niveau technologique, leurs équipements et elles sont aussi de bonne qualité. sur des paramètres sacrés pour l’industrie européenne : tenue de route et agrément de conduite. Bref, les derniers arrivés surclassent les premiers de la classe en Chine, malgré la valeur et l’image de la marque. Pourtant, ils ont gagné dans un jeu facilité par la simplification de la voiture électrique et la digitalisation. L’horloge de la révolution chinoise continue de tourner et les analystes d’AlixPartners ne tarderont pas à avertir qu’ils sauront aussi s’imposer sur le vieux continent grâce à des contenus technologiques mais aussi à un style innovant.
«Les acteurs traditionnels – dit Duse – devront être prêts à revoir leur approche pour être compétitifs sur le marché chinois et défendre leurs parts sur les marchés occidentaux». Dans les années à venir, selon les estimations, les marques chinoises auront une part de marché de 6%, encore modeste mais qui, préviennent les analystes, ne doit pas être sous-estimée.
En effet, il faut que des acteurs comme Stellantis, le groupe Volkswagen ou le groupe Renault comprennent qu’avec la révolution de la voiture électrique numérique et la menace chinoise qui se profile, il n’est plus temps de refaire le jeu habituel du « nouveau modèle tous les six ans suivi d’un restylage au troisième », proposant peu d’innovation pour chaque cycle de vie avec des solutions déjà obsolètes au moment du lancement de la voiture.
Un effort important est donc nécessaire : réduire la distance culturelle et technologique stellaire entre les constructeurs automobiles et le monde de l’électronique grand public vers lequel l’industrie automobile se dirige à bien des égards vers une trajectoire de collision historique. Et les constructeurs chinois ont bien compris cette convergence entre voitures et tech. Après tout, l’argent pour faire de l’innovation est là étant donné que les investissements pour l’électrification, les batteries et le numérique devraient croître de 17 % jusqu’à 616 milliards de dollars pour la période 2023-2027.
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