Environ 55 000 travailleurs de l’éducation en Ontario, tels que les gardiens, les éducateurs de la petite enfance et le personnel administratif, seront en position de grève légale à compter du 3 novembre, a annoncé lundi le Syndicat canadien de la fonction publique.
Le SCFP n’a pas indiqué si les travailleuses et travailleurs de l’éducation s’engageraient dans une grève totale – qui pourrait potentiellement fermer des écoles – ou commenceraient par une campagne de grève du zèle, ou prendraient une autre ligne de conduite à ce moment-là.
Des pourparlers sont toujours en cours avec l’aide d’un médiateur, avec trois jours de négociation prévus entre lundi et mercredi. Lors de la dernière ronde de négociations contractuelles, en 2019, le SCFP et le gouvernement sont parvenus à un accord de dernière minute la veille du départ en grève des travailleurs.
Lundi, le syndicat a annoncé sur son compte Twitter du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario qu’un conciliateur avait publié ce qu’on appelle un «rapport d’absence de conseil», que le SCFP avait demandé le 7 octobre, affirmant que les pourparlers étaient dans une impasse.
«Il est important qu’en tant que travailleurs, nous utilisions ce temps pour renforcer le pouvoir entre nous, les étudiants, les familles et nos communautés», a écrit le syndicat dans la mise à jour, encourageant ses membres à remplir des formulaires d’indemnité de grève.
Le rapport établit un compte à rebours de 17 jours avant que le syndicat soit en position de grève légale, bien que le SCFP soit toujours tenu de donner un préavis de cinq jours pour toute action professionnelle.
Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré qu’il espérait que le SCFP présenterait des demandes raisonnables lors des négociations.
“Comme les parents, nous croyons fermement que les élèves méritent d’être en classe pour rattraper leur retard et nous sommes déçus d’entendre le syndicat de l’éducation reconfirmer aux parents leur intention d’imposer une grève aux enfants et à leurs familles”, a écrit Lecce dans un communiqué.
Le SCFP demande des augmentations salariales annuelles de 11,7 % et le gouvernement a offert en réponse des augmentations de 2 % par année pour les travailleurs gagnant moins de 40 000 $ et de 1,25 % pour tous les autres travailleurs.
Les travailleurs de l’éducation ont fait plusieurs autres propositions, notamment des heures supplémentaires à deux fois le taux de rémunération normal, 30 minutes de temps de préparation rémunérées par jour pour les aides-enseignants et les EPE, une augmentation des avantages sociaux et du développement professionnel pour tous les travailleurs.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP, a déclaré que leurs propositions portaient sur « la réussite des élèves et de bons emplois ».
«Nous avons commencé la médiation ce matin et nous voulons toujours parvenir à une entente négociée qui garantira des améliorations de service aux élèves, aidera à résoudre les problèmes des conseils scolaires en matière d’embauche et de maintien en poste d’employés qualifiés et garantira une augmentation de salaire significative pour les travailleurs de première ligne les moins bien rémunérés qui est attendu depuis longtemps », a-t-elle déclaré dans une déclaration écrite.
Les quatre principaux syndicats d’enseignants sont également à divers stades du processus de négociation avec le gouvernement, après l’expiration des contrats le 31 août.
Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 17 octobre 2022.
