2024-01-09 22:31:39
Le débat entre décideurs politiques et techniciens sur le thème de la santé a souvent porté sur les valeurs qui sous-tendent l’organisation et la gestion des systèmes publics de santé. Le droit à la santé est reconnu, dans notre pays, comme un droit inaliénable de l’individu, quelle que soit sa situation économique et contributive, et est soutenu par l’État qui s’engage à garantir aux citoyens un égal accès aux services de santé. Ce débat ne doit cependant pas détourner l’attention des éléments qui déterminent aujourd’hui l’efficacité des traitements, parmi lesquels se distingue la capacité à adopter et à soutenir des solutions innovantes issues de la recherche clinique.
Des technologies avancées pour la qualité des soins
Pensez juste aux techniques imagerie de dernière génération, qui offrent une capacité de diagnostic plus précise et plus rapide, aux systèmes robotiques et aux techniques mini-invasives qui réduisent les traumatismes chirurgicaux, augmentent la précision et accélèrent la guérison. C’est pourquoi, en repensant notre système de santé, il est essentiel de reconnaître le lien entre technologie de pointe et qualité des soins et être conscient des investissements nécessaires. Dans ce contexte, il y a deux éléments nouveaux : 1) D’énormes investissements sont attendus dans les années à venir grâce aux fonds du Plan de Relance et de Résilience, destinés à l’innovation et à la technologie ; 2) L’adoption de solutions d’intelligence artificielle dans le secteur de la santé ouvre la perspective d’avantages décisifs en termes de précision, de rapidité, de personnalisation et d’optimisation de l’assistance et promet également de réaliser des progrès importants dans l’équilibre délicat entre qualité des soins et utilisation efficace des ressources. . Cependant, l’introduction de l’IA implique des défis importants, notamment liés aux risques résultant de l’utilisation d’algorithmes et de modèles prédictifs, qui doivent être gérés pour garantir la sécurité et l’efficacité des traitements. Cela nécessite un système réglementaire italien et européen et une répartition équitable des fonds entre les structures qui participent à la fourniture des services de santé.
Le cas de la Polyclinique Gemelli
Toutefois, les fonds du Pnrr seront alloués uniquement aux organismes publics, ce qui entraînera un écart incombable avec les structures privées agréées, notamment à but non lucratif. Ces dernières, bien qu’utilisant ces technologies pour aider les patients du NHS, ne disposent pas, en raison de leur caractère non lucratif, des énormes ressources nécessaires pour investir dans de telles innovations. Avec une inflation croissante et une augmentation des coûts de fonctionnement, ils se retrouvent confrontés à des équilibres économiques fragiles qui rendent impossible la poursuite des investissements nécessaires sans un soutien financier extérieur adéquat. Le cas Policlinico Gemelli apparaît emblématique. Il s’agit d’une structure à but non lucratif accréditée par le système de santé du Latium qui réinvestit toutes les ressources économiques générées par la gestion de l’hôpital. Fidèle à son caractère à but non lucratif, la Polyclinique Gemelli réalise sa mission de santé en répondant à tous les besoins de soins des patients, indépendamment de toute considération de commodité économique. Cette approche se traduit par des soins accessibles et de qualité pour la population, reflétant une conception de la santé comme un droit universel et des soins comme un acte de charité envers la personne en souffrance. Avec plus de 95 000 hospitalisations et 10 millions de services ambulatoires par an, Gemelli est reconnu en permanence au sommet des institutions hospitalières italiennes, il est considéré dans le classement des Semaine d’actualités le 38ème meilleur hôpital au monde et est accrédité selon les normes de qualité de Commission mixte internationale.
Exclusion des fonds PNRR sur les technologies
Malgré l’apport indéniable au NHS, Gemelli est exclu de la possibilité d’accéder aux financements prévus pour l’innovation technologique et aucune des 3 133 technologies diagnostiques et thérapeutiques majeures envisagées par le Pnrr n’est destinée à la structure. Dans la perspective de développer un système de santé sur une base universelle, il apparaît déraisonnable d’exclure Gemelli, comme d’autres structures appartenant au secteur privé à but non lucratif, de la possibilité d’accéder – naturellement sur une base compétitive – à des financements pour soutenir l’innovation technologique, parce qu’ils participent de manière décisive à l’engagement visant à rendre le système de santé publique meilleur, juste et efficace pour tous. Investir dans la santé signifie investir dans le bien le plus précieux, la vie humaine, et dans un avenir dans lequel chaque individu pourra jouir du droit à la santé de manière plus complète et plus équitable. Il s’agit d’une responsabilité qui, selon nous, implique un examen critique et une refonte équitable de la répartition des financements, avec un processus guidé par un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties prenantes, soutenu par une vision stratégique claire et la volonté de poursuivre une augmentation de la qualité. de soins sur tout le territoire national
* Directeur général
** Directeur Technique, TIC et Innovation
Fondation CHU Agostino Gemelli IRCCS
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