Le syndicat socialiste dit avoir conclu un accord “historique” avec le service américain de taxis et de livraison de repas Uber. ABVV-BTB veut améliorer les conditions de travail des milliers de chauffeurs et coursiers sur la plateforme Uber. Le syndicat chrétien ACV trouve l’accord incompréhensible.
kv en YAKD
21-10-22, 05:41
Dernière mise à jour:
10:50
Bron :
Belga, propre reportage
Les syndicats combattent depuis des années les pratiques d’applications comme Uber et Deliveroo, mais maintenant le syndicat socialiste change d’arme : le syndicat a conclu un accord avec Uber pour représenter les chauffeurs et entamer le dialogue social. Au moins quatre moments de concertation par an sont prévus, le BTB pourra désigner un représentant en temps voulu et le syndicat disposera d’un point de contact physique au siège belge d’Uber.
Cependant, le syndicat et Uber sont toujours fortement en désaccord sur le statut des chauffeurs, explique Tom Peeters de BTB. Les syndicats estiment que les coursiers Uber sont des salariés et non des indépendants. Il semble donc difficile de conclure des accords salariaux dans le cadre de l’accord. Mais Peeters veut travailler avec Uber sur la santé et la sécurité. Il appelle les chauffeurs et coursiers indépendants à rejoindre l’ABVV.
L’accord rencontre l’incompréhension au sein du syndicat chrétien ACV. “Cela nous surprend complètement”, déclare Martin Willems d’ACV United Freelancers, la branche du syndicat qui s’engage auprès des travailleurs indépendants sans personnel.
Willems trouve incompréhensible qu’ABVV conclue à l’instant un accord. Une nouvelle législation est en route au niveau belge et européen qui pousse le travail de plateforme vers le statut de salarié. « Pourquoi conclure un accord avant que ce cadre ne soit en place ? » s’interroge Willems. Il souligne également que les syndicats sont toujours engagés dans une bataille juridique avec les services de la plateforme sur le statut.
Deliveroo quitte les Pays-Bas
Plus tôt cette semaine, la société de livraison de repas Deliveroo a confirmé son départ des Pays-Bas. L’entreprise le fera d’ici la fin novembre. Les coursiers de Deliveroo sont des travailleurs indépendants, mais plusieurs juges néerlandais ont jugé qu’ils étaient en fait des employés.
La Cour suprême doit se prononcer en décembre et devrait confirmer qu’elle concerne les salariés. Ces poursuites pourraient coûter très cher à la société britannique.
Avant son départ, Deliveroo ne faisait pas le lien avec les décisions de justice, mais avec sa position sur le marché néerlandais. Deliveroo est actif dans onze pays, dont la Belgique. Les Pays-Bas représentent 1 % du chiffre d’affaires total.
Plus tôt, il sonnait que “l’obtention et le maintien d’une position de leader sur le marché aux Pays-Bas nécessite un investissement disproportionné, avec un retour incertain à long terme”. Deliveroo a beaucoup de concurrence avec Thuisbezorgd.nl et Uber Eats.
En août Deliveroo a souligné dans une réponse à HLN qu’il n’était pas prévu de quitter la Belgique. Selon le porte-parole Rodolphe Van Nuffel, le Belge est plus disposé à se faire livrer des repas que le Néerlandais. Nous cherchons donc à nous développer davantage en termes d’emplacements et de restaurants. Plus tôt cette année La société de livraison flash Gorillas a décidé de vendre ses activités à la plateforme belge de livraison en ligne Efarm.
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