Nouvelles de l’ONS•hier, 22:02
Rop Zoutberg
correspondant Espagne
Rop Zoutberg
correspondant Espagne
Les courses quotidiennes deviennent également plus chères en Espagne et inabordables pour certaines personnes. Le gouvernement de gauche propose maintenant une proposition selon laquelle les supermarchés doivent accepter de ne plus augmenter les prix.
Atténuer les effets de l’inflation
Yolanda Díaz, ministre de l’Emploi et de l’Économie sociale, souhaite que les grandes entreprises de distribution respectent des prix maximaux. De cette façon, le ministre veut atténuer les conséquences de la hausse rapide de l’inflation. En août dernier, il était de 10,4 % en Espagne. La moitié des Espagnols déclarent ne plus pouvoir joindre les deux bouts car l’énergie, le carburant et la nourriture sont devenus beaucoup plus chers.
Diaz a de nouveau consulté les centres de distribution et les organisations de consommateurs aujourd’hui dans le but de geler les prix. “Je veux un accord pour garder certains produits d’épicerie abordables, en particulier la nourriture. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que les gens puissent vivre normalement. C’est très difficile maintenant”, a déclaré Díaz en réponse aux questions du NOS lors d’une conférence de presse.
Les employeurs rejettent les projets
Entre-temps, des critiques sont venues de toutes parts à l’idée du ministre, qui rejoint le gouvernement de coalition du Premier ministre Pedro Sánchez pour le parti de gauche Podemos.
Les employeurs rejettent résolument les plans et parlent de règles communistes qui font du pays une économie planifiée. “Cela ressemble le plus à Cuba”, a déclaré le président de l’une des plus grandes organisations d’employeurs.
Les jardiniers et les organisations paysannes craignent le pire. Fixer des prix maximum exercerait une pression supplémentaire sur leur rémunération déjà maigre des chaînes de supermarchés. “Si les plans se concrétisent, les consommateurs seront poussés vers le supermarché. Cela se fera au détriment des petits commerces de proximité, qui ne pourront jamais rivaliser avec les grands supermarchés”, explique l’association des détaillants CEC.
Les projets espagnols ne sont pas uniques. En 2011, la France a brièvement conclu un accord sur les prix avec la grande distribution qui proposait des colis alimentaires à 20 euros. L’Argentine a également des accords sur le prix maximum des produits alimentaires et sanitaires depuis 2014, rapporte le journal Le pays. Le gel des prix est conçu comme une mesure contre la flambée de l’inflation. Les accords sur les prix s’appliquent toujours, même s’ils n’ont pas réussi à freiner l’énorme inflation. Ça continue au Venezuela. La distribution directe de colis alimentaires de base y est courante.