Les stars du football étranger peinent en Arabie saoudite : Firmino et Henderson déjà sur le départ ?

Tout le monde n’est pas Cristiano Ronaldo. Alors que le quintuple Ballon d’Or s’éclate en Arabie saoudite où il continue d’affoler les compteurs en plantant but sur but malgré ses 38 ans, toutes les stars arrivées ces derniers mois en Saudi Pro League ne vivent pas la même expérience. Et c’est un doux euphémisme. Certaines sont même tombées de haut, au point d’avoir déjà envie d’un retour express dans des contrées moins exotiques.

Visiblement, l’argent ne fait pas toujours le bonheur sur la planète football. Malgré les millions dépensés pour les attirer, certaines têtes d’affiche ont vite déchanté durant les premiers mois de leur séjour en Arabie saoudite. Ces derniers jours, des rumeurs ont ainsi bruissé sur des possibles départs de certaines jolies prises estivales du Fonds d’investissement public du gouvernement saoudien (PIF) qui s’est donné les moyens de renforcer les cadors de la Saudi Pro League.

L’ancien leader du RC Lens, Seko Fofana, ne serait ainsi pas contre l’idée de changer d’air. Et si Al-Nassr ne compte pas s’en séparer, il est encore évoqué en Turquie notamment ces derniers temps. Mais ce sont surtout les noms de deux joueurs dont les départs l’été dernier ont fait jaser qui rappellent qu’une carrière est aussi une question de choix réfléchis : on parle de Roberto Firmino et surtout Jordan Henderson.

Selon la presse britannique, les deux anciens cadres de Liverpool auraient à cœur de profiter de l’hiver pour s’en aller et revenir à des valeurs sûres. Jordan Henderson, qui avait prôné son envie de “construire un club et un championnat” lors de son départ, serait notamment “désespéré” à en croire le Mail qui a sorti l’information ce week-end avant de voir le Times et The Telegraph la confirmer. Les raisons de ces revirements sont évidemment multiples.

Il y a déjà des frustrations sportives. Auteur d’un triplé pour sa première avec Al-Ahli, Firmino est par exemple sous le feu des critiques depuis de longues semaines alors qu’il est muet depuis sa première en fanfare, soit 16 matches de rang. Pour Henderson qui voit El-Ettifaq végéter dans le ventre mou du championnat (8e), The Athletic rappelle qu’il avait eu du mal avec la baisse de niveau de jeu. Mais le sportif n’explique pas tout. Le contexte local, entre la chaleur et les conditions de vie plus strictes, pèse également sur le mental de certains exilés. Henderson a ainsi vu sa famille avoir des soucis à s’adapter à la vie saoudienne, ce qui revient souvent dans les difficultés rencontrées par les joueurs étrangers débarqués en Arabie saoudite où ils se frottent à un régime conservateur.

Les désillusions de ces deux stars de renom font évidemment les choux gras de ceux qui critiquaient leur choix estival. Mais en attendant de savoir s’ils vont trouver une porte de sortie dans les prochaines semaines, l’Arabie saoudite ne ressemble donc pas forcément à une retraite dorée bien paisible pour les différents étrangers débarqués lors de la fenêtre du mercato, qui avait fait l’effet d’un séisme sur la planète football.

Si Roberto Firmino et Jordan Henderson ne cachent pas leur ras-le-bol et peuvent être la partie émergée de l’iceberg, d’autres joueurs exilés ne vivent en effet pas un conte de fées. Malgré ses neuf buts en 15 matches de championnat, Karim Benzema n’est ainsi pas épargné par la presse et les supporters d’Al Ittihad. “Benzema a laissé tomber l’équipe dans les grands matches“, s’est par exemple plaint à l’AFP Amir, un fan fin décembre. “Il est le capitaine de l’équipe, mais il ne donne pas l’impression d’être le leader de l’équipe. Il semble mal inspiré comme s’il était dans un autre monde“. Et si le Ballon d’Or 2022 vit une situation aussi frustrante que surprenante étant donné son statut, ses coéquipiers N’Golo Kanté et le Brésilien Fabinho ne sont également pas épargnés. Les nouvelles recrues “n’ont pas permis d’obtenir les résultats escomptés“, a admis une source proche du club, après la claque 5-2 contre l’Al-Nassr de Cristiano Ronaldo.

L’option saoudienne ne fait donc pas que des heureux. Et ce n’est pas l’information du quotidien espagnol As de samedi dernier qui va rassurer les exilés mécontents. A en croire le journal sportif, le PIF aurait décidé de ne plus dépenser autant pour renforcer les quatre grands clubs saoudiens durant cette fenêtre hivernale, laissant penser que les achats de stars seront moins nombreux. De quoi frustrer encore un peu plus certains exilés, qui espéraient voir la Saudi Pro League poursuivre sa progression spectaculaire. Mais n’allez pas vous attendre pour autant à un exode massif de la Saudi Pro League durant les prochaines semaines. Certains y ont aussi trouvé leur compte.