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Les scénarios du centre-droit pour les élections européennes

Les scénarios du centre-droit pour les élections européennes

2023-08-04 08:42:30

AGI – A dix mois du rendez-vous électoral, de nombreux détails, même importants, restent à préciser, mais la photo de groupe centre-droit commence à se préciser sur la ligne de départ de la course aux Championnats d’Europe du 6 au 9 juin. Giorgia Meloni part du bloc des Conservateurs européens, parti Ecr, dont elle est présidente, et cherche un axe avec les Populaires pour faire pencher vers la droite l’équilibre du futur gouvernement européen.

Malgré le signal de la politique espagnole, avec le recul des alliés de Vox, la première ministre poursuit sur la voie tracée, renforcée par le consensus qu’elle juge solide du bloc de centre-droit (en Espagne également, les chiffres absolus récompensent les Popolari, les premier parti du pays). A ses côtés court alors Antonio Tajani, qui ambitionne d’être confirmé comme secrétaire de FI lors du congrès des 24 et 25 février, et figure, au sein même du PPE, parmi les premiers et principaux partisans de l’alliance avec l’ECR.

Le vice-Premier ministre a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaitait étendre l’alliance aux libéraux européens. Et là-dessus, nous devons voir ce que Meloni décidera. Tout dépendra du consensus que dégageront les deux groupes de centre-droit, qui ne devraient pourtant guère être en nombre pour obtenir une majorité. Meloni reporte tout raisonnement sérieux après le vote. Même si dans son parti – révèlent diverses sources qualifiées à Strasbourg et à Rome – aucune hypothèse n’est pour l’instant exclue.

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Il n’y aurait donc pas de bouclage a priori envers les libéraux, malgré les distances politiques qui séparent la FdI du parti d’Emmanuel Macron. Pour le moment, cependant, on ne croit guère que Meloni puisse à la place soutenir une solution « von der Leyen bis », également ouverte aux socialistes. Espérons que cela n’empêchera pas la naissance d’un tel exécutif, en laissant FI le soutenir”,un peu comme ce qui s’est passé, au début, quand le FdI a décidé de ne pas entrer dans le gouvernement M5s-Lega mais a permis sa naissance“, est-il expliqué.

Quant à la course aux européennes, Meloni n’a pas encore décidé ce qu’il fera mais l’hypothèse de sa candidature à la tête des cinq circonscriptions est envisageable (comme l’a fait Silvio Berlusconi en 2009, mais pas Matteo Renzi en 2014). L’hypothèse d’une candidature de certains ministres du FdI serait également fondée, mais uniquement pour tenter de faire consensus. Dans FdI, par exemple, les noms de Raffaele Fitto, Adolfo Urso et Francesco Lollobrigida sont mentionnés. Sur ce dernier, cependant, les versions sont contradictoires au sein du parti. Certains cadres estiment qu’une éventuelle candidature de Lollobrigida viserait la future nomination d’un commissaire fort et de confiance. Alors que d’autres soutiennent que Meloni ne veut pas abandonner le rôle que Lollobrigida a dans le gouvernement de Rome.

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Le scénario de la Ligue

Plus loin que les blocs de Meloni et Tajani, c’est le départ de la Ligue de Matteo Salvini. A Strasbourg, les partisans de la Lega siègent dans le groupe Identité et Démocratie avec le Rassemblement national de Marine Le Pen et les Allemands d’Alternative für Deutschland. Dans la perspective des élections européennes, la position du parti Via Bellerio sur le papier est claire : l’objectif affiché à plusieurs reprises par Salvini est la construction d’une maxi-alliance en Europe, une formation qui regroupe, espérons-le, toutes les forces du centre-droit , de Ecr à Id.

Pour l’instant, cependant, le dialogue, notamment avec le PPE, est au point mort, non pas tant à cause de la Lega mais à cause des veto que ce parti oppose à d’éventuels accords avec certains alliés des anciens lombards en Europe (Le Pen et Afd, principalement). La Ligue du Nord a abordé la question du placement en Europe dans diverses réunions, à plusieurs reprises. L’orientation de l’Etat semble être de rester dans l’ID et de reporter toute réflexion sur les alliances après le vote.

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En toile de fond, les solides relations ad horas entre les trois principaux partis majoritaires, mais qu’une campagne électorale où chacun court pour soi risque de créer des problèmes. La recommandation envoyée par Meloni aux alliés, lors de la réunion avec les vice-Premiers ministres et les chefs de groupe qui s’est tenue aujourd’hui au Palazzo Chigi, apparaît donc comme préventive. Selon des informations provenant de sources majoritaires, le premier ministre aurait exprimé l’espoir que tous les partis de la coalition se développeront aux élections européennesd’où l’appel à une campagne électorale en vue des élections européennes sans divisions dans la majorité.



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