Ainsi, 61 % des participants estiment que les lois actuelles ne garantissent pas une protection suffisante des libertés individuelles. Cette proportion monte à 80 % chez les personnes de plus de 60 ans et à 71 % chez les femmes.
En termes de droits des femmes, seulement 45 % des sondés préconisent le renforcement des droits des femmes en vue d’assurer l’égalité homme-femme, alors que 47 % des participants (âgés entre 30 et 39 ans) estiment le contraire.
En ce qui concerne le mariage des filles mineures, 56 % des sondés ont exprimé leur refus de ce phénomène inquiétant.
D’autres questions sensibles se sont imposées dans le sondage du CMC, notamment les relations sexuelles hors mariage et la rupture du jeûne en public. En effet, 52 % des sondés favorisent la criminalisation du sexe hors mariage, alors que 54 % ont exprimé leur accord avec l’interdiction de la rupture du jeûne en public.
En prenant en compte ces constats, le Centre marocain pour la citoyenneté appelle à la mise en place d’une législation nationale explicite qui ne substitue pas aux interprétations. L’idée étant d’aboutir à des législations garantissant la suprématie de la loi, d’une part, et encadrant correctement les relations sociales, d’autre part, de manière à garantir les droits de chacun.
Il est également question, selon le CMC, de consolider le statut de la femme d’une manière qui prend en compte son rôle clé dans les secteurs économique, politique et social. Sans oublier le renforcement des droits de l’enfant en vue de mettre fin à certaines pratiques qui constituent une violation claire à ses droits, à savoir le mariage de mineures.