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Les restrictions d’une gouvernance publique soumise aux partis politiques

La gouvernance publique inféodée aux partis politiques est l’une des principales caractéristiques de la démocratie représentative. Cependant, elle peut également présenter des limites et des défis qui ont des conséquences profondes sur la qualité de la gouvernance et la confiance des citoyens dans leur représentation politique. Dans cet article, nous examinons ces limites et proposons des solutions pour améliorer la gouvernance publique en France.


Le Maroc fait face à un défi de taille avec la mise en place du projet de régionalisation lancé en 2010 par le Roi Mohamed VI. Malheureusement, à ce jour, aucune région n’est en mesure de répondre aux exigences de ce chantier. Le pays n’est pas prêt à affronter les défis que pose cette réforme car les décideurs institutionnels en charge de la mise à niveau n’ont pas rempli leur mission.

La question de la gouvernance se pose alors avec acuité. Selon Abdellatif Jouahri, wali de Bank al Maghrib, “Le problème du Maroc est un problème de gouvernance”. Cela signifie qu’il y a un manque de responsables compétents pour gérer les affaires publiques à tous les échelons de l’administration.

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Les partis politiques, qui ont été aux commandes du pays depuis l’indépendance, sont incapables de doter le Roi de responsables de qualité. Ils proposent des personnes qui répondent à leurs intérêts personnels et ne tiennent pas compte des critères de la méritocratie. Les partis politiques acceptent tout type de candidat, sans mettre en place des filtres efficaces pour sélectionner les personnes compétentes. Les migrations d’un parti à un autre sont également monnaie courante, ce qui traduit l’opportunisme qui règne sur la scène politique.

De plus, la constitution de 2011 plombe le jeu politique en exigeant la nomination des décideurs parmi les partis ayant remporté les élections. Cette exigence restreint la capacité du Roi à choisir des technocrates non affiliés à un parti politique pour mener à bien des chantiers de grande envergure comme la régionalisation avancée. En conséquence, les responsables désignés reproduisent l’incompétence chronique dans tout le ministère ou l’administration chargé de leur mission.

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La démission de la compétence est la pire des plaies qui menace la bonne marche de la société. Les cadres compétents ne veulent plus se porter candidats pour des postes dans l’administration à cause du manque de compétence qui y règne. Ils cherchent la paix de l’esprit et ne veulent pas se retrouver dans une situation où leur travail sera compromis, ce qui affecte toute la société.

La solution pour désigner de nouvelles recrues dans les régions capable de comprendre et de mettre en place le programme royal est de mettre en place des systèmes de recrutement transparents dans les administrations des ministères, comme c’est le cas en France. Ainsi, les responsables sélectionnés seront des personnes compétentes, dotées de soft skills qui leur permettent de manager des organisations publiques, un collège d’individus, un budget, en plus des qualités requises en matière de communication et de leadership.

Le Maroc doit chercher des compétences au-delà de son territoire, car il s’agit d’une question de gouvernance. Les régions doivent aligner les compétences exigées par le projet de régionalisation. Les responsables ont une mission historique à accomplir, celle de développer le pays et de le hisser au rang de leader de l’Afrique dans toute la région méditerranéenne. Ils doivent être sélectionnés pour leur compétence, leur savoir-faire et leur engagement envers le bien commun. Il s’agit là de la seule voie pour sortir de l’impasse actuelle.

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