Nouvelles Du Monde

Les quincailliers québécois dénoncent une augmentation du vol à l’étalage comme un fléau.

La pratique du vol à l’étalage est un fléau qui prend de l’ampleur au Québec, au grand désarroi des quincailliers. Ces derniers déplorent une hausse de ce phénomène qui impacte directement leur chiffre d’affaires et leur sécurité. Dans cet article, nous nous pencherons sur les causes et les conséquences de ce problème croissant, ainsi que sur les mesures qui pourraient être prises pour y remédier.


Les quincailliers québécois font face à une augmentation des vols à l’étalage dans leurs magasins, et la situation est en train de devenir de plus en plus critique. D’après un sondage réalisé auprès des membres de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), les deux tiers des répondants ont constaté une hausse des vols au cours des deux dernières années.

Selon Richard Darveau, président de l’AQMAT, l’augmentation des prix à la consommation est l’un des facteurs expliquant cette tendance. « L’inflation joue un rôle. Il y a également un manque de main-d’œuvre, ce qui signifie que le ratio employés/clients est plus faible qu’avant. Les personnes malveillantes savent qu’il y a un peu moins d’employés pour les contrôler, ce qui met une pression supplémentaire », explique-t-il dans une interview de l’émission JE diffusée sur les ondes de TVA.

Lire aussi  Netflix proposera bientôt un forfait moins cher, voici tout ce que nous savons à ce sujet en ce moment

L’AQMAT représente environ 1000 marchands, distributeurs et fabricants de quincaillerie et de matériaux de construction dans toute la province. L’un d’entre eux, une quincaillerie affiliée de RONA dans l’arrondissement Lachine à Montréal, a connu une augmentation importante des vols à l’étalage. « Ici, il y a des vols tous les jours », se désole Hugo Chartier, assistant-gérant, qui nous montre un emballage vidé de son contenu, la veille de notre visite. « C’est une pomme de douche de 85 $. Quelqu’un en a volé 2 », ajoute-t-il.

Le magasin a installé plusieurs caméras de surveillance pour dissuader les voleurs, mais cela ne fonctionne pas toujours. Depuis la pandémie, de nombreux voleurs arrivent masqués et cagoulés. « Il y a 2 ans, lorsque quelqu’un entrait dans le magasin de cette manière, je lui disais : tu ne peux pas rentrer dans un magasin comme ça. Tu as l’air d’un voleur de banque. Maintenant, c’est le paradis des voleurs ! », se plaint M. Chartier en montrant des images de surveillance.

Lire aussi  "Art Up!", la foire d'art contemporain pour la première fois à Grenoble

Les voleurs ont découvert qu’ils pouvaient vendre la marchandise volée de manière anonyme et efficace sur des sites comme Marketplace (lié à Facebook) et Kijiji. « Grâce à ces plateformes en ligne, les gens peuvent revendre en toute sécurité les fruits de leurs vols en quelques heures », souligne Richard Darveau. C’est pourquoi le président de l’AQMAT souhaite que Facebook avertisse plus clairement ses utilisateurs que s’ils achètent des biens volés sur la plateforme, ils peuvent se rendre complices d’un crime.

Malgré les efforts des quincailliers pour dissuader les voleurs, il est difficile d’accuser les cambrioleurs de vol. Les caméras de surveillance ne suffisent pas toujours comme preuves, et les voleurs peuvent s’en sortir, même s’ils sont démasqués. Il est donc essentiel de moderniser les étiquettes de produits pour mieux les identifier et suivre leur traçabilité dès leur fabrication. Les quincailliers vont d’ailleurs demander l’aide du gouvernement pour lutter contre le vol à l’étalage dans les prochaines semaines.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT